Le message immonde
Datte: 21/07/2019,
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Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe
... obligées de coucher le plus souvent possible.
Issue d’une famille très catholique, j’ai reçu une éducation stricte et austère et, sans approuver tout ce que l’on m’a enseigné, j’en garde des traces profondes qui continuent d’influencer de façon manifeste mon quotidien. Ainsi, après cette nuit magique, ce souvenir me transporta d’un tel bonheur et d’une telle félicité que j’en vins à retourner à l’église pour prier et chanter des louanges. J’étais une femme heureuse et comblée. Le PACS fut par la suite la concrétisation de notre bonheur. Du moins c’est ce que je pensais…
Ce qui aurait dû m’alerter déjà et qui ternissait un peu notre équilibre, c’est cette incompréhension sexuelle. Mélanie, malgré son jeune âge, était possédée d’un feu intérieur qui dénotait une volupté précoce et une curiosité que j’étais incapable de satisfaire ou d’assouvir. Lorsque nous faisions l’amour, une fois par semaine en moyenne, pas plus parce que je n’en ressentais ni l’envie ni le besoin - cela n’entrait vraiment pas dans mes priorités – il y avait en elle une passion et un appétit déroutants. C’était toujours elle qui sollicitait les relations sexuelles, j’y répondais de temps à autre avec plaisir, mais aussi souvent par obligation, un peu comme ces femmes hétérosexuelles qui se plient aux corvées conjugales pour avoir la paix. Et là, lorsque Mélanie m’en demandait un peu trop, cherchant à m’entraîner dans des ébats trop intenses et prolongés, j’y mettais fin un peu hâtivement, ...
... tempérant vite ses ardeurs et l’obligeant à adopter une attitude plus sage.
Elle était mon ange, pure et innocente, correspondant à cet idéal féminin que je ne voulais pour rien au monde souiller. Je ne voulais pas la voir autrement, fermant les yeux sur ce qu’elle pouvait être si je cédais à ses envies. Maintenant, je regrette d’être restée hermétique dans ce domaine, c’est sans doute pour cette raison que je viens de la perdre. C’est une jeune femme si jolie, si rayonnante de joie et d’innocence qu’elle illumine chacun des endroits dans lesquels elle se rend, attirant le regard admiratif ou concupiscent des hommes et, plus grave, celui des femmes. Il y avait donc danger à la délaisser, je le réalise trop tard en regardant avec horreur les deux femmes qui s’approchent d’elle, gagnées par un trouble si flagrant et si palpable que je le sens comme si l’air était chargé d’électricité.
Laure semble fiévreuse et impatiente, elle se colle au plus près de Mélanie, caressant son visage de poupée avec des gestes nerveux.
— Comme tu es belle ! murmure-t-elle.
Je crains que Mélanie éclate en sanglots, comme bouleversée par ce compliment. Laure profite de son avantage. Elle dépose ses mains sur les épaules nues de Mélanie qui ne bouge toujours pas, toute raide. Ses bras pendent sur ses flancs comme ceux d’une poupée de chiffon alors que Laure referme sa main droite sur l’un de ses seins, frôlant de sa paume l’extrémité du mamelon. Mélanie réagit brusquement, secouée de frissons ...