1. Le message immonde


    Datte: 21/07/2019, Catégories: ff, fff, voisins, amour, photofilm, amiamour, regrets, initff, Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe

    ... donnait l’impression de se forcer un peu, pour mieux me tromper sans doute, pour que je ne me braque pas contre elle et interdise catégoriquement à Mélanie de la voir.
    
    J’aurais dû également deviner ses intentions rien qu’à sa façon de la regarder, comme si elle voulait la manger à la petite cuiller. Comme j’ai été stupide ! J’ai atteint le sommet de la bêtise humaine en laissant Mélanie seule durant toute une semaine. Je n’avais pas trop le choix, ce foutu séminaire à Toulon m’avait été imposé par le patron, mais j’aurais dû quand même refuser. L’abandonner si longtemps fut la plus grosse erreur de ma vie. Et j’avais tellement confiance, croyant en son amour indéfectible et absolu. Comme je fus naïve aussi ! C’est cette fameuse semaine qu’il s’est passé quelque chose, car elle fut ensuite différente. Oui, plus aucun doute, alors que j’y repense, le changement radical s’est opéré à ce moment-là. Depuis, elle se montre distante, absente, perdue dans ses rêves, délaissant le ménage et ses petites manies domestiques, fuyant ma présence le peu de fois où l’on se voit.
    
    Je ne sais pas ce qui lui est arrivé mais je crois que je vais bientôt le savoir, et certainement le regretter. Je reporte mon attention sur la télé, me concentrant sur les images qui se font plus nettes, dans un plan plus général. Enfin, tout m’apparaît clairement. Aucune trace de Mélanie, et je me sens soulagée, avec l’infime espoir que je me suis inquiétée pour rien. Sur le lit, quatre femmes font ...
    ... l’amour, et il me semble reconnaître Daphné dont la peau claire contraste violemment avec celles de ses compagnes. Je ne connais pas les trois autres.
    
    La scène est maintenant éclairée plus distinctement par un chandelier à sept branches, aux lueurs blafardes. Un mouvement brusque me signale qu’il va y avoir du changement. Les trois femmes inconnues basculent sur le côté, toujours étroitement enlacées, libérant ainsi Daphné qui en profite pour sortir du lit. Elle ondule, splendide dans sa nudité, et s’approche de Laure qui, la laissant venir à elle, s’étire avec une grâce féline tout en regardant fixement la personne qui filme, une autre femme sans aucun doute. Les yeux de Laure sont des fentes brûlantes, et c’est comme si elle me voyait à travers l’objectif.
    
    Je repousse ce sentiment absurde. Étrangement, elle est habillée d’une combinaison de cuir noir qui la moule étroitement, avec un décolleté plongeant à donner le vertige, et malgré moi je dois reconnaître qu’elle n’a jamais été aussi sexy. Elle détourne les yeux, inspectant les lieux avant de diriger son regard dans la même direction que Daphné, droit devant. Cette dernière se passe souvent la langue sur les lèvres, avec des hochements de tête approbateurs. Je ne sais pas ce qu’elles lorgnent ainsi, mais cela a l’air de leur plaire drôlement. Elles se dirigent ensemble vers un escalier de pierre qui s’enfonce dans la pénombre. Le caméscope suit maladroitement leur progression, faisant en même temps un plan serré. Une ...
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