La bonne étoile_1
Datte: 25/11/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Cette nouvelle est la seconde sur le thème « Vengeance féminine ».
Partie 1
Dorine était une bonne pâte. Depuis l’enfance, elle avait toujours soutenu ou aidé quelqu’un. Aînée d’une famille de sept enfants, elle avait secondé sa mère dans les tâches ménagères et, très tôt, contribué à l’éducation de ses frères et sœurs.
Des garçons, elle n’en avait pas trop connus. Ado, elle était boutonneuse et un peu boulotte. Assez souvent, quand le sujet des flirts était abordé, elle se faisait moquer par ses camarades, et notamment par Déborah qui, elle, collectionnait les petits copains.
A partir de la première, elle suivit un régime sévère et perdit jusqu’à vingt-trois kilos. Sa silhouette s’affina, ses jambes se fuselèrent et ses joues se creusèrent au point de la rendre plus qu’attirante pour les jeunes garçons de son entourage.
Mais les années de disette amoureuse l’avaient affranchie vis à vis des hommes et elle acquit rapidement la réputation d’être une forteresse imprenable.
Pourtant, son apparence physique s’était considérablement améliorée aux yeux des radars aiguisés des gars du voisinage. Elle avait désormais une silhouette élancée, soulignée par de beaux et longs cheveux châtain clair, des yeux bleus, à la lentille charron, entourée d’un cercle indigo et de longs cils courbés.
Elle avait gardé de ses années en ...
... surpoids une poitrine opulente qui, en dehors de son joli regard, attirait immédiatement les yeux. Ses yeux et sa poitrine étaient ses atouts, et auraient pu en faire une femme fatale, mais sa conduite, toujours en retrait et sur la réserve quant aux hommes, les faisaient se détourner d’elle.
L’un d’entre eux, pourtant timide, presque effacé, faisant tout de même partie de la bande des caïds du lycée, avait osé l’inviter à la surboum de fin d’année de seconde. Jérémy était un garçon réservé ; enfant, il était peu développé physiquement au point que ses copains de la bande l’avaient surnommé le porteur d’eau, en rapport au milieu cycliste dans lequel les moins doués se chargeaient de ravitailler en bidons les autres coureurs de l’équipe.
Dorine, il l’aimait bien, parce qu’elle était différente des autres filles de son âge. Elle n’était pas prétentieuse, pas hautaine et, surtout, elle ne courrait pas les garçons.
Il aimait lui parler le soir alors qu’ils rentraient du lycée. Voisins, ils avaient grandi ensemble, en se regardant de loin puis, en se rapprochant à l’ébauche de l’adolescence.
Ils avaient une passion commune, la cuisine. Ils parlaient de recettes, d’ingrédients pendant des heures, ne voyant pas le temps passer.
Depuis la sixième, ils avaient pris l’habitude de s’attendre à la sortie des cours, pour rentrer ensemble et pour échanger sur tous les sujets liés, de près ou de loin, à la gastronomie.
Timide avec les filles, il avait imaginé lui demander de ...