1. Marc


    Datte: 12/11/2024, Catégories: hplusag, Collègues / Travail extraconj, diffage, hf, Auteur: Carla.moore, Source: Revebebe

    ... ». Il lui propose une marche au bord de l’eau. Est-ce qu’il va réussir à la sauter ? Elle finit sa coupe, essuie délicatement ses lèvres. Une belle bouche, bien dessinée, voluptueuse. Elle est comment au lit ? Je demanderai à Jérôme avant de la lui piquer. Ce n’est pas à tous les séminaires qu’on trouve une aussi belle femme. Il me la faut. Tôt ou tard, il me la faut ! En tout cas, une jolie bête comme ça, il faut s’en occuper, ce ne peut être qu’une bonne machine à jouir.
    
    Nous passons à table. Des tables rondes de huit. Entourée de sept bonshommes dont je me sens vite le centre d’intérêt. C’est amusant. À côté de moi, Jérôme est tout intimidé. Est-ce que je suis allée trop loin à rejeter son « tout bien tout honneur » ? Quelques allusions grivoises fusent autour du repas. J’en ris même si certaines sont déplacées et vulgaires. Je ne veux pas passer pour l’oie blanche que je suis. Tout le monde n’a pas de l’élégance. Marc discute sérieusement avec Serge. Ils ne se mêlent pas des approches des autres convives. Cependant, Serge ne me lâche pas du regard. Il m’examine tel un maquignon devant une jeune pouliche. Il répond à son collègue tout en me reluquant, un sourire carnassier sur les lèvres. Je suis gênée.
    
    — Et si nous allions prendre un café au soleil, tous les quatre ?
    
    Je bénis Marc de cette proposition. Les autres mouches commençaient à m’insupporter.
    
    Pendant que nous sortons, Marc s’excuse de « tous ces coqs décatis qui ne savent pas se tenir correctement ...
    ... devant une jolie femme comme vous ». J’apprécie le compliment. Pendant ce temps, je vois Serge parler discrètement à Jérôme. Tous les deux ont le visage tourné vers moi : je fais partie de leur discussion, j’en suis sûre.
    
    Qu’il fait bon ! Nous sommes au bord de l’étang. Partout autour de nous, je remarque que les quelques femmes sont entourées d’hommes prévenants. Elles font leur marché :« Tu verras, dès le départ, il y aura de la testostérone dans l’air ! Profites-en ! Et ne te soucie pas de ton Maxime… Dis-toi qu’il ferait la même chose que les autres qui seront là ». Cet hiver, il est parti à un congrès syndical. C’est depuis qu’il est distant, et si…
    
    — Tu rêves ?
    — … ou je cauchemarde, je ne sais pas.
    
    Avant de rejoindre la salle de « conf », Jérôme me dit :
    
    — 18 h 15, à l’entrée de l’hôtel. Si tu veux prendre un maillot, je n’y vois aucun inconvénient.
    
    Un large sourire barre son visage. Je lui renvoie le mien. Je vais profiter de l’instant présent.
    
    — D’accord, 18 h 15. En tout bien, tout honneur.
    
    Nous nous sourions.
    
    (Serge) – À les voir se sourire tous les deux, l’affaire est dans la poche. Jérôme va la libérer de son carcan conjugal. Moi j’en profiterai ensuite. Sous cet air innocent, je suis sûr que c’est une petite coquine, il suffit de la délester de ses croyances et de ses préjugés sur le couple.
    
    Jérôme est charmant. Il porte un réel intérêt à ce qui me touche. Il m’interroge sur mes relations avec mon mari. Je n’aurais pas dû lui dire que ...
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