RECIT : « Nostalgie »
Datte: 28/10/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Bob-et-Annie, Source: Hds
... si bien « tout est fini entre nous ». Demain, je m’en irai vers une autre vie, pour oublier notre amour. J’ai eu des torts, certes, je le reconnais, à commencer par toutes les tromperies que je t’ai faites, mais tu me connais Bob, j’ai toujours été comme cela, peut-être trop indépendante pour vivre indéfiniment en couple.
Les lettres, celles d’Olivier, de Bruno et de tous les autres, tu peux les garder. Je compte sur toi cependant pour ne pas les divulguer y comprises celles écrites par ma mère. Je suis heureuse après tout que tu les aies lues, même si je dois t’avouer je suis particulièrement gênée de parler de ça avec toi.
Demain, je partirai et je ne reviendrai pas. Tu as été mon plus bel amour.
Ta Virginie. »
En recevant la lettre, Bob se mit à pleurer en sanglots, plus malheureux que jamais. Le monde pour lui venait de s’écrouler.
En prenant le train pour le Havre, Virginie retenait ses larmes. Dans le train, elle s’installa seule près de la vitre pour voir le paysage passé et c’est toute sa vie qui défilait devant elle : Bob, bien sûr mais aussi Bruno, Dom, Alex et les autres. Il y avait bien sûr Olivier avec qui elle fit son premier gang bang si l’on peut appeler cela comme ça et avec qui elle vécut d’une relation d’un an en parallèle à sa vie de couple avec Bob. Sa vie lui paraissait soudainement compliquée. « Tant d’hommes, se disait-elle dans ses pensées, c’est de la folie ! »
Bob, dans son appartement, était loin des pensées de Virginie. Il ...
... venait de recevoir la lettre. L’émotion lui serra la gorge si fort qu’il eut l’impression de mourir étouffé. Dans le silence, il songea à sa belle partie parce qu’il n’avait pas su la retenir, partie peut-être aussi à cause de lui. Car Bob en quelques années de vie commune avec Virginie était devenu très casanier. La belle aimait les fêtes, courir, sauter, danser, se déguiser. Virginie avait une joie de vivre que Bob ne connaissait pas ailleurs, chez aucun homme, aucune femme. Virginie était disons-le son oxygène, son élixir de vie et de jouvence et pourtant en quelques années, il s’était encrouté, lui encore si jeune, à moins de 30 ans.
Dans son silence et ses pensées, Bob réalisa en effet que sa chérie souvent voulait sortir et que lui souvent ne voulait pas ou ne pouvait pas. Les factures, les fins de mois difficiles, le loyer à payer, tout cela avait eu raison des sentiments de Bob pour Virginie. Petit-à-petit, il laissa ainsi les festivités pour se consacrer le plus souvent au travail. Virginie le voyait bien et le savait bien. Bob changeait et lui ne voyait rien. La belle se réfugia alors dans ses pensées et, quand l’occasion se présenta, dans les bras d’un autre. Et c’est ainsi que Bruno, le fameux Nono, devient le premier amant de sa belle. Nono n’était pas homme à avoir froid aux yeux. Il se fichait de savoir que la belle avait un petit-copain. Après trois tours de main, il la séduisit et la baisa dans la voiture de l’auto-école, fraichement secouée dans un petit bois ...