Margaux Ch. 02-02 - Histoires de Sexe

Margaux Ch. 02-02

Après la douleur vient le subspace. Un état extatique où tous nouveaux coups se transforment en onde de plaisir, où l'esprit se détache du corps. Je l'ai vécu à plusieurs reprises, espérant que jamais les coups ne s'arrêtent ni ne faiblissent. Mais cela ne marche que lorsque la souffrance est progressive et finalement supportable. Là ce n'est pas dans le subspace que je bascule, mais dans un état de totale panique du corps et de l'esprit. Je n'arrive plus à enchaîner les moindres pensées, je ne suis obsédé que par le soulagement de ces souffrances, sans pouvoir déterminer laquelle en premier. Je voudrais juste m'allonger et dormir indéfiniment. Je ne suis pas bien, je sanglote. Je ne voulais pas cela.

La nuit est déjà tombée, ma gorge est horriblement sèche, mes muscles tétanisés, mon ventre tordu de douleur des poids sur les couilles. Les pires sont pourtant les tétons, mis à vif par les poids qui se balancent au moindre de mes mouvements. Et pourtant je ne peux retenir une toux ou un éternuement qui provoquent une décharge dans mon collier et tout mon corps qui tremble. J'en arrive à avoir peur de respirer. Comment ma femme a-t-elle pu m'infliger une telle souffrance qui dépasse tout ce que j'ai pu endurer dans le passé. Charlotte, pitié. Mais elle n'est pas là, personne n'est là. Je ne vais quand même pas rester ainsi si longuement. J'étais fou de rêver de cela!

Sans que je ne le perçoive, tant je suis détruit par la souffrance, elle est devant moi. Pas ma femme ...

... bien entendu, sa Maîtresse et amante, Margaux. Dans une robe à fleur élégante, en basket, fraîche et jolie, dans un contraste saisissant avec la scène qui se présente à elle. Son regard est brillant, étincelant, je ne vois que cela au milieu des larmes qui me couvrent le visage. Je me souviens maintenant que je suis à sa disposition pour tout le mois pour être dressé. Je me jure de lui obéir au doigt et à l'œil pour ne plus jamais avoir à revivre de telles souffrances. Je suis prêt à tout, déjà!

« Je n'aurais jamais cru prendre du plaisir à regarder un homme! Depuis 15 ans je les hais et les rejette par tous les pores de ma peau. Surtout ceux comme toi, abuseurs et qui se croient dominateurs. Même de Charlotte, tu n'es qu'un esclave de pacotille, tu ne fais que ce que tu veux bien faire. Pour l'instant, et cela va changer, je te le promets. Il paraît même que c'est ta demande, trop drôle je trouve.

Tu vois je me suis tellement renseignée, j'ai passé des heures avec des Maîtresses, des masochistes, des soumis pour essayer de bien comprendre. Tu sais mon mémoire de fin d'étude c'était le souvenir de la douleur. Il y a plein d'expérimentations qui ont été faites, surtout après guerre. Et pour qu'une douleur s'ancre profondément en toi, pour créer une angoisse, une peur, un rejet, il faut non seulement qu'elle soit d'une intensité telle que tu ne puisses envisager de la subir, mais surtout que cela soit pendant un lapse de temps suffisant, pour que toutes tes défenses cèdent, ...