Roxane (10) - Histoires de Sexe

Roxane (10)

... qui recollait les morceaux.
— Je ne voulais pas spécialement te faire mal, se défendit Amber. Je suis plutôt de l’avis de Roxane : ça chatouille. C’est pour ça que je me suis permise. Après tout, si je perdais, ça n’était pas si grave !

Olivia sourit.

— Donc les pinces sur le sexe et les seins, c’était toi, Félicie, en déduisit Olivia dont les yeux crachaient du feu sur la forestière, qui, en retour, haussa les épaules en souriant.
— Tu n’as toujours pas répondu à ma question, cingla Amber qui regardait Roxane.
— Quoi ?
— À laquelle de mes séances as-tu assisté ?
— Tu ne lâches jamais l’affaire, toi, hein !

Amber la fixa intensément. Étrangement, elle ne semblait plus du tout frêle ni maladroite, mais au contraire prête à tout pour sa réponse.

— Je ne sais même pas si tu t’en souviens. Ça date ! indiqua Roxane. Albert t’avait demandée de venir au pied levé.
— Je devais toujours rappliquer au coup de sifflet, répliqua Amber et le duc Mean rit à cette mention.

Roxane le lui accorda volontiers.

— Tu as d’abord servi de table, puis d’urinoir, puis de chandelier et enfin, tu as dû les sucer mais comme tu as raté, monsieur Du Moulin t’a punie et tu n’as pas eu le droit d’avoir de plaisir.
— Tu étais où ?
— Dans la cage, répéta Roxane.
— Tu m’as vue…

Amber n’en revenait pas. Elle ravalait sa rage.

— Je te vois tout le temps maintenant, rappela Roxane. Où est le problème ? Et puis, ce jour-là, j’ai énormément appris. J’en ai voulu à mort à Albert ...

... mais j’ai appris.
— Tu as appris quoi ?
— Ce soir-là spécifiquement ? Que jamais je ne voudrais être la soumise de monsieur Du Moulin et que monsieur Mean et moi étions incompatibles sexuellement.

Tout le monde rit tandis qu’Amber clignait plusieurs fois des yeux, un peu ahurie.

— J’ai fait du chemin depuis, compléta Roxane.
— Tu m’étonnes ! lança Amber qui sourit enfin.
— Bon, c’est pas tout ça, mais et si on passait à la suite ? proposa Philibert.
— Volontiers, annonça Albert en se levant.

Il se rendit vers le tableau blanc, attrapa un marqueur puis observa les scores.

— Roxane ? Tu as gagné. Viens là.

Elle s’approcha sans enthousiasme. Elle détestait découvrir une nouvelle règle en cours de jeu. Elle prit le marqueur tendu mais ne s’en décrispa pas pour autant.

— Chacun de vous, à son tour, écrira le nom d’un dominant à côté du nom du soumis ou de la soumise de son choix. Je t’en prie, Roxane. Fais.

Albert retourna s’asseoir. Roxane observa les cinq dominants et dominante, puis les quatre soumis et soumises. Chacun allait être associé en binôme. Roxane observa le tableau. Soit elle jouait la prudence et choisissait le sien. Soit elle attaquait et choisissait pour un autre. Elle choisir la vengeance. Sans attendre, elle déboucha le marqueur et devant « Louis » inscrivit « Monsieur Du Moulin ». Louis blêmit.

— T’aurais vraiment pas dû, Louis, dit Roxane en passant le marqueur à Félicie.

La forestière s’avança vers le tableau, l’observant avec ...