Marie Claire - Histoires de Sexe

Marie Claire

... d’accrocher un nouveau client. Est-ce qu’elle va me proposer un rendez-vous ?

— Monsieur David, puisque nous ne pouvons pas nous rencontrer en semaine, nous pourrions nous voir pendant le week-end par exemple.
— Ce serait volontiers, mais je ne voudrais pas vous déranger.
— Il suffirait de trouver un lieu et un horaire qui conviennent à tous deux.
— Si j’osais, je vous inviterais à déjeuner samedi, dans un restaurant tranquille.
— Mais je ne peux accepter, nous ne nous connaissons pas.
— Nous aurions fait connaissance. Mais ce n’est pas grave, je me débrouillerai autrement. Je vous prie de m’excuser de vous avoir dérangée. Je vous remercie, Hervé reprendra mon dossier afin que je puisse continuer mes recherches.
— Attendez, monsieur David, si vous le désirez vraiment, je peux me libérer.
— Ce serait parfait, surtout qu’Hervé m’a confié que vous êtes une spécialiste dans le domaine des prêts immobiliers. Puis-je vous proposer de nous retrouver à midi au restaurant Alexandre ?
— Bien, je vous retrouverai là-bas.

Elle estime ne rien risquer dans un restaurant de cette classe. Et surtout, elle voit la possibilité de faire une bonne affaire. Cela me coûtera cher, mais tant pis, je me prends au jeu. J’ai réservé une table. Je suis arrivé à l’heure pile, le samedi, sapé sobre, correct. Naturellement, elle a eu le quart d’heure de retard habituel. Accueil poli, très respectueux, elle s’est détendue. Pendant le déjeuner, elle m’a expliqué les solutions auxquelles je ...

... pouvais prétendre. Innocemment, je lui ai posé quelques questions pièges. Elle m’a répondu en souriant, elle connaît son métier. À la fin du repas, elle m’a proposé :

— J’aimerais vous détailler toutes les solutions envisageables, mais il est difficile de le faire ici.
— Je n’ose vous proposer de venir chez moi, ce serait inconvenant.
— Oui, dit-elle en souriant, mais c’est moi qui pourrais vous offrir l’hospitalité.
— Je ne voudrais pas abuser et surtout troubler votre intimité.
— Mais non, je vous fais confiance.

C’est ainsi que j’ai pénétré chez elle pour la première fois. J’ai joué le monsieur gêné de déranger. Voyant mon attitude correcte, elle m’a mis à l’aise, puis longuement expliqué. Heureusement que je connaissais bien le cas que je lui avais posé, sinon j’aurais pu difficilement refuser une de ses propositions. Devant mes hésitations, mais me sentant accroché, elle m’a proposé de réfléchir, nous pourrions nous retrouver. Elle m’a offert café et petits gâteaux secs. Nous avons discuté livres, cinéma. Et c’est elle qui m’a proposé de nous revoir le samedi suivant, mais chez elle, elle me rendrait mon repas.

J’avais un pied dans son repaire. Le samedi suivant, nous avons repris le dossier. J’ai prétexté de nouvelles exigences du vendeur de l’appartement que je voulais acquérir, bref j’ai tergiversé. Elle n’a pas été fâchée. Au contraire, elle m’a avoué que c’était pour elle une occasion de parler à un homme sans arrière-pensée. L’après-midi s’est déroulé ...