Les petites stagiaires: Aglaé III,6
Datte: 14/09/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Exorium, Source: Hds
Élodie et Camille se lamentaient à qui mieux mieux.
- C’est pas vrai ! Non, mais c’est pas vrai ! Tous les soirs on s’y poste à la fenêtre. Tous les soirs. Des fois qu’il se passe quelque chose dans ta salle de séjour. Et pour une fois qu’on s’absente, tu te branles en la regardant à poil… Il y était le type ?
– Ewin ? Non. J’étais tout seul avec elle.
– C’est moindre mal alors, mais quand même ! Quand même ! On aurait aimé voir ça.
– Vous étiez passées où sans indiscrétion ?
– Sur un banc devant la maison de retraite. Le mieux éclairé de tous. On leur a fait un petit show aux pensionnaires. Parce qu’entre nous, ils doivent s’ennuyer à mourir là-dedans !
– Un petit show ? Tu parles ! On leur a sorti le grand jeu, oui ! Elle était excitée que le diable, Élodie ! Ça lui clapotait tant et plus.
– Tu peux parler, toi ! Que tu m’as giclé deux fois sur la main.
– C’était trop n’empêche la vitesse à laquelle ça s’éteignait les lumières dans les chambres.
– Ben oui, on voit mieux dans le noir. Et on risque pas d’être vu.
– Ah, ça devait se rincer l’œil !
– Et pas seulement !
– Qu’est-ce tu paries qu’ils vont nous attendre, le soir, maintenant ?
– On y retournera. On peut bien leur faire ce petit plaisir. Mais tous les trois, cette fois. Non ? Ça te dit pas ?
Bien sûr que si que ça me disait !
Elsa était déjà là. Devant les grilles. Comme convenu.
- On fait quoi ? On marche un peu ?
Elle a haussé les épaules.
– Si tu veux.
Je ...
... lui ai pris le bras. Elle me l’a abandonné. On a lentement remonté l’allée. Jusqu’au bassin. On s’y est arrêtés. On a regardé, un long moment, les gamins y lancer leurs bateaux. Les ramener au bord. Et on a repris silencieusement notre route. Jusqu’au Sénat.
– Eh, ben dis donc ! Nous qui voulions passer du temps ensemble pour parler, en une demi-heure on n’a pas échangé trois mots.
Elle a ri.
– C’est justement ce que j’étais en train de me dire.
– Mais peut-être qu’il y a des moments pour les mots. Et d’autres pour les silences. Qui peuvent être tout aussi parlants.
Elle m’a coulé un bref regard en coin.
Je me suis arrêté. Je lui ai fait face.
– Elsa…– Oui ?
– J’ai envie de t’embrasser.
Elle ne s’est pas reculée. Elle ne s’est pas détournée non plus. Elle a regardé mes lèvres s’approcher. Elle a imperceptiblement tendu les siennes, fermé les yeux. Je l’ai enlacée. On s’est serrés l’un contre l’autre. Ses seins contre mon torse. Mon désir dressé contre sa cuisse. Nos lèvres se sont effleurées. Entrouvertes. Nos langues se sont enroulées l’une à l’autre. Pour un interminable baiser. Elle avait un goût de mûre et de muguet mêlés. On s’est dénoués à regret.
– Et maintenant ?
Elle n’a pas répondu. Je l’ai pressée plus fort contre moi. Elle a passé ses bras autour de mon cou.
– Viens !
Un hôtel dans une petite rue, un peu à l’écart. Elle s’est engouffrée dans la salle de bains, en est ressortie entièrement nue, s’est, très vite, glissée dans le ...