1. L'ULTIMATUM 3


    Datte: 03/09/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Bichou, Source: Hds

    Je retrouve mon fils.
    
    - Tu es là me dit-il étonné ? Je pensais que tu passais la nuit avec ton amant.
    
    - Tu sais que ce n’est pas possible. Ton père est tout de même là et je n’ai aucune envie de lui faire du mal. Il a toujours été présent pour nous- Ne le prend tout de même pas pour plus bête qu’il n’est. Il finira bien par s ’apercevoir de quelque chose.
    
    - Je m’en doute et je crains ce moment.
    
    - Tu veux le quitter ?
    
    - Non. Je l’aime sincèrement.
    
    - C’est quand même incompréhensible pour moi. Enfin, soit, quelle que soit ta décision, je te soutiendrai.
    
    - Merci mon chéri. Et ton père ? Il a toujours été là pour nous, pour toi en particulier.
    
    - J’aime mon père, c’est une crème d’homme et j’ai de l’admiration pour lui. Je ne te cache pas que cette situation m’attriste. Je souffre un peu pour lui.
    
    - Je suis désolée mon chéri. Je ne veux pas vous faire souffrir mais je ne peux pas m’empêcher de voir des hommes. J’espère que ce sera passager. En attendant, je vais vite prendre une douche et préparer un petit repas.
    
    Après le repas, Amaury va dans sa chambre et moi, je me plante devant la télévision.
    
    Vers minuit, mon mari me réveille en rentrant du stade.
    
    Ah tiens, tu es là ? Tu en as eu marre de te faire sauter ? crie-t-il d’une voix tremblante de colère.
    
    Il est à moitié ivre.
    
    - Tu croyais quoi salope ? Que tu pouvais te faire sauter tous les jours et que je ne m’en apercevrais pas ? Que tu pouvais te faire défoncer à l’aise et que je ...
    ... resterais aveugle ? Pauvre conne ! Celui qui te baise doit avoir des couilles comme des melons à voir le foutre qui se trouve au fonds de tes culottes ! Quand il t’arrive d’en mettre !
    
    Je reste figée, tétanisée. C’est la première fois que Julien a un tel comportement et je suis incapable de la moindre réaction.
    
    Il vocifère tellement qu’il réveille mon fils.
    
    - Je vais te donner une dégelée bien méritée dit-il très agité.
    
    Je me recroqueville- Papa, ne t’énerve pas, calme-toi, tu as trop bu.
    
    - De quoi te mêles tu, morveux ? je vais lui coller une raclée !
    
    - Papa, arrête !
    
    Sous le choc et complètement bouleversée, j’éclate en sanglots.
    
    Julien veut se précipiter sur moi. Mes sanglots redoublent et Amaury le retient par un bras ce qui lui impose de se tourner sur lui-même et faire face.
    
    - De quoi te mêmes-tu espèce de morveux ?
    
    Il glisse, tombe lourdement et la tête heurte le coin de la table de salon.
    
    Il est sonné mais du coup, complètement dessoulé.
    
    Avec Amaury, nous le relevons et l’installons dans le fauteuil où il reste hébété.
    
    Depuis le canapé, je l’observe et je croise ses yeux. J’y décèle non plus de la colère, mais une infinie tristesse qui me bouleverse. Les larmes lui coulent.
    
    Amaury voyant la situation apaisée retourne dans sa chambre. Je regarde mon mari, les larmes aux yeux, lui tends la main qu’il prend délicatement et porte un baiser sur la paume.
    
    - Je t’aime tellement me dit-il, les yeux embués.
    
    - Viens, allons dormir lui ...
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