1. L'importun 1


    Datte: 17/07/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... le fin mot de l'histoire. Tu avais vu juste, ce garçon est en effet un soupirant, il est follement amoureux de moi, dit-il. A l'appui de ses déclarations d'amour il est venu m'offrir un cadeau d'anniversaire. Vois ce magnifique collier.
    
    Autour du cou de Marie pend un collier, le même que celui que j'ai en poche. Elle le porte déjà, elle ne le cache pas, au contraire elle l’arbore comme un trophée : donc elle l'a accepté, c'est incroyable ! Le dénommé Sylvain lui a fait une déclaration d'amour et Marie a mis autour de son cou la preuve d'amour présentée par ce quasi inconnu. J'en connais la valeur marchande puisque j’ai acheté le même, il m’a paru cher. Surtout je connais la signification de l'acceptation d'un tel cadeau. A-t-elle osé dire à ce Sylvain qu'elle désirait ce bijou, alors que j'avais dû le deviner en observant son regard ? Il est bien jeune pour payer ce genre de bijou de valeur. J'en ai le souffle coupé. Je m'assieds sans pouvoir articuler un mot. Faut-il qu'il soit épris pour engager une telle dépense ! Qu'a-t-il déjà obtenu de la femme mariée pour se montrer aussi généreux ? Et Marie d'appuyer où cela fait mal :
    
    - Il est merveilleux, non ? Exactement comme celui que je souhaitais depuis longtemps.
    
    - Et que je comptais t'offrir pour ton anniversaire. Vois dans ce coffret mon cadeau d’anniversaire… mais tu es parée, je regrette d'arriver trop tard.
    
    - Oh ! Mon amour ! Tu avais compris et tu....Eh! Bien vous voici à égalité. Je suis comblée. Il faut ...
    ... que je te dise. Ce jeune homme est moderne. II a les idées larges. Il est prêt à me chérir sans vouloir briser notre couple. Autrement dit, il accepte de me partager avec toi. Nous devons à trois trouver les modalités pratiques d'un partage équitable.
    
    Avec un enthousiasme non feint, ma femme m’annonce que Sylvain partagera notre vie, sera son amant mais que je resterai son mari. L’annonce vaudrait mise en place immédiate ? N’est-ce pas déjà acquis. J’ai besoin de plus d’explications.
    
    - Quel partage ? Lui appartiens-tu déjà pour qu'il puisse prétendre te partager avec moi ? On ne peut partager que ce qu’on possède. Or à qui es-tu mariée ? Moi, ton mari, je ne suis pas d’humeur partageuse. Je me moque absolument de ce que peut me concéder quiconque s’attribuerait des droits sur toi.
    
    Le visage de Marie perd de son éclat. Je ne semble pas aussi perméable qu’elle à la modernité. Sylvain s'en mêle, sûr de la pertinence de ses propos
    
    - Ce qui compte, ce n'est pas un bout de papier, un acte de mariage avec un cachet officiel ; non c'est ce que veut le coeur. Marie, en l'occurrence, est le seul juge en matière de possession ou de propriété de son cœur comme de son corps. Elle seule sait si elle veut se partager entre deux hommes qu’elle aime également ou si elle veut rester prisonnière d’un engagement ancien et devenu obsolète.
    
    - Mon cher Jean, mon mari adoré, toi que j'aime depuis si longtemps, te montreras-tu égoïste et trop possessif ? Faut-il que je sois obligée de ...
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