Le balcon de Valentine - Histoires de Sexe

Le balcon de Valentine

... ravir, me laissera imaginer bien des choses.
— Une jupe simple et un débardeur sans originalité vous inspirent donc à ce point ?
— Certes, le vêtement a son importance. Parlons plutôt de ce que cache cette simple jupe. Sans aller jusqu’au fantasme, j’ai pu un instant contempler un petit triangle de tissu sombre au bas de votre dos. Il se laissait deviner sous le blanc de votre jupe. Je rêvasserai peut-être avant de m’endormir, imaginant un joli string noir habillant votre intimité.
— C’est bien un string noir. Vous pourrez rêvasser tranquillement.
— Que vous m’en fassiez confidence, est plus réjouissant encore. Vous en êtes consciente ?
— Tout à fait mon cher.
— Surprenante Juliette. Quand vous vous êtes baissée tout à l’heure, pour prendre le plateau apéritif, la lumière venant de la baie vitrée m’a fait découvrir un premier petit plaisir. Vos jambes, se dessinant en contre-jour. Savez-vous que vous avez des chevilles parfaites, des mollets dignes d’éloges ? Et maintenant, je le devine, de longues cuisses minces. Et ce n’est pas tout !
— Je suis toujours preneuse de compliments.
— Il me semble bien que votre poitrine soit libre de toute entrave sous votre débardeur, que vous taxez de peu d’originalité. Sur vous, il est parfait. Les mouvements de vos seins, tout le temps que vous découpiez les fruits, étaient révélateurs. J’ai pu, l’espace d’un instant, me réjouir de percer à jour un côté intime de votre personnalité.

À mon tour, je compose une moue boudeuse, et ...

... pique un autre quartier de fruit. Ananas.

— Pas de compliment sur mes seins ? Je suis très déçue.
— Je ne doute pas qu’ils soient à l’avenant du reste de votre personne.
— Vous savez quoi, Monsieur A ?
— Non, mais je vais le savoir, je crois…
— J’appréhendais un peu cette invitation, mais la soirée a été très sympathique. Demain, je dois me lever aux aurores pour diverses corvées, et je vais malheureusement devoir vous mettre à la porte.
— Oh, mais je ne veux…
— … pas vous imposer, je sais. Je vais donc nous servir une dernière petite dose de ce succulent poison, et nous en terminerons de cette charmante et instructive soirée. Vous avez une vue parfaite, et je ne porte pas de soutien-gorge. Maintenant, je vais filer dans ma salle de bain, et quand je reviendrai, nous papoterons un moment en terminant ce nectar. Puis, je vous jetterai dehors.

Les choses étant dites, Monsieur A fut toujours aussi agréable, me narrant une aventure africaine, mettant en scène un fleuve, des Africains paniqués, des crocodiles menaçants et un sac à dos. Ustensile qu’une de ces horribles bestioles lui avait presque arraché du dos. Je savais que Monsieur A restait néanmoins prêt à partir sur un signe de moi. Bien sûr, par instants, mon sympathique voisin ne pouvait empêcher son regard de se poser sur le string que j’avais posé nonchalamment sur la table basse, une fois revenue de la salle de bain… « Table basse » sur laquelle nous nous penchions de temps en temps, pour boire une gorgée de ...