Le balcon de Valentine - Histoires de Sexe

Le balcon de Valentine

... toucher une jolie dame est devenu au fil du temps plus difficile. Puis impossible. Comme je vous le disais lors de votre arrivée, il ne me reste aujourd’hui que le plaisir des yeux. J’ai d’ailleurs appris à l’apprécier à sa juste valeur. Passez-moi cette expression quelque peu désuète, mais c’est pratiquement aussi sympathique qu’une bonne partie de jambes en l’air.
— C’est-à-dire ?
— Je ne voudrais pas vous choquer avec mes petits plaisirs de vieillard.

Je lui avais adressé un sourire, et m’étais levée pour lui resservir une bonne rasade de planteur.

— D’abord, vous n’êtes pas un vieillard. Un vieillard n’aurait, je suppose, aucune envie d’exposer ses plaisirs coquins. Ensuite, je suis une curieuse invétérée. Quant à me choquer, c’est vraiment très difficile.
— Quand j’en ai l’occasion, j’attrape un petit moment de vie agréable. Ils sont nombreux, vous savez. Puis-je vous proposer un petit jeu ?

Je pris le temps d’avaler une longue gorgée de mon fabuleux breuvage, et hochais la tête affirmativement en reposant mon verre.

— Une femme qui se baisse. Un décolleté qui bâille, et qui ne cache plus grand-chose. On ne sait pas si elle est consciente de ce qu’elle offre, ou si son geste est fortuit. Et donc le jeu pourrait débuter, si vous acceptiez de me dire, si ce genre de chose vous était arrivé.
— C’est arrivé.

Mon nouveau voisin pousse un léger soupir comique, et semble attendre des précisions.

— On a pu voir mes seins à mon insu dans certains cas, c’est ...

... sûr et certain. Je ne porte que rarement un soutien-gorge. Et il m’est arrivé de laisser deviner, ou de montrer sciemment ma poitrine.

Monsieur A claque sa langue dans sa bouche avec une moue de connaisseur. Il plaisante et cependant doit bouillir d’envie d’en savoir plus. Il a pourtant l’intelligence de ne pas s’aventurer en terrain dangereux. Il sait qu’il ne doit pas être intrusif, et me laisser jouer sans que je me sente mal à l’aise.

— Une jupe légère qui se lève sous un petit coup de vent ? Dites-moi Juliette ?
— C’est arrivé oui.
— Une petite culotte, exposée aux regards le temps d’un éclair, et qui peut être un véritable coup de fouet pour l’imagination masculine.
— Je l’ai entendu dire oui. C’est arrivé. C’était également fait sciemment parfois.
— L’idéal étant qu’une coquine rafale souffle sous une jupette, et offre une jolie paire de fesses à contempler. Pourquoi cette femme a-t-elle décidé de ne pas porter de culotte ? Un simple oubli ? Le désir d’enflammer les sens, de celui ou ceux qui le remarqueront ?
— C’est arrivé.

Monsieur A me fixe un instant, et prend son verre en main. Il affiche un air innocent et sifflote doucement. J’aime beaucoup sa façon de mener son petit jeu.

— Je ne sais pas si d’autres femmes oublient de mettre une culotte, mais ça ne doit pas être si souvent. Je vous assure qu’on pense à se couvrir les fesses, quand on décide de porter une jupette, comme vous dites. Vous pouvez opter pour un acte voulu. Je parle du fait d’avoir ...