Opération Circé - Histoires de Sexe

Opération Circé

... Marcel, tu connais mon engagement pour le service du pays…
— Oui, tout à fait toi, mais qui aurait cru que tu irais jusque-là pour une mission ! Je n’irai pas aussi loin, c’est sûr. Je ne pourrais pas renoncer à ma masculinité.
— Tu sais, la masculinité n’est pas qu’une affaire de sexe apparent, lui répondit Lia.
— On le dit, fit Marcel.

Mélanie et moi étions assises derrière. Elle vit que je souriais en écoutant la conversation de Marcel et Lia. Nous arrivâmes bientôt à un hangar où nous attendaient deux 4x4 visiblement bien adaptés à notre mission en forêt. Nous déchargeâmes nos sacs et nous changeâmes pour adopter des tenues de brousse : pantalons, polos, chaussures de randonnée. Marcel ne put s’empêcher de faire une réflexion :

— Cela te fait un joli cul, Lia.
— Ça va, pauvre macho, calme-toi, répondit Lia. T’es un copain, mais je ne te kiffe pas comme mec.
— Ne le prends pas mal, c’était juste un compliment. Je pense sincèrement que tu as un beau cul.
— Bienvenue dans le monde des femmes ! fit Mélanie. Cela dit, Marcel a raison, tu es une très belle femme, Lia. Tu devras faire avec. Bonne idée de remballer les mecs !
— Ho, Ho, doucement les filles ! fit Marcel. Je ne voulais pas la draguer.
— Fais attention la prochaine fois, ajoutai-je, elle est entraînée au close-combat.
— Je ne le sais que trop fit Marcel, je ne l’ai jamais battue à l’entraînement, enfin quand elle était un homme.
— Je le suis encore en partie, enfin pour quelques jours. Et je pense ...

... que je te battrai encore une fois devenu femme !
— Allez, mettons-nous en route, fit Mélanie. J’ai hâte de voir Lia mettre la pâtée à Marcel !

Avec nos deux 4x4, nous prîmes la route de la forêt et des pyramides. Marcel et Lia conduisaient chacun un véhicule, j’étais montée avec cette dernière et Mélanie tenait compagnie à l’homme du groupe. La végétation avait repris ses droits depuis ma dernière venue, mais la piste était encore praticable. Le passage du pont de fortune sur la rivière fut délicat, mais nous ne perdîmes pas de voiture cette fois-ci. Après trois jours, nous arrivâmes aux pyramides. Nous coupâmes la végétation de façon à dégager une aire centrale où nous établir, en évitant les zones de fouilles des précédentes expéditions archéologiques. J’étais un peu chez moi. Nous installâmes des torches pour la cérémonie et les allumâmes à la nuit tombée. C’était la pleine lune, comme il se doit. J’eus une pensée pour Circé qui avait évoqué la Déesse comme étant sa copine. Était-elle à l’écoute de mes pensées ?

Je ne sais pourquoi alors que nous nous asseyons et que Lia commençait à se concentrer, je me levai et j’eus envie de parler. Les mots que je prononçai sortirent de ma bouche dans une langue que je ne connaissais pas jusqu’ici mais dont je comprenais le sens, dont voici une traduction.

— Ô Toi, Déesse de la forêt, mère de toutes nos sœurs depuis la nuit des temps, reçois mon humble prière, Toi que nous venons aujourd’hui honorer dans ton temple de verdure. ...