1. Une araignée au plafond


    Datte: 28/07/2024, Catégories: fh, fhhh, couple, amour, cérébral, revede, vidéox, Masturbation caresses, Oral pénétratio, fdanus, fsodo, totalsexe, Auteur: Enzoric, Source: Revebebe

    J’avais trop bu. Estomac en vrac et mal de crâne en étaient les signes. Quant à ouvrir les yeux, ce geste si anodin, quotidien et imperceptible en temps normal m’effrayait.
    
    J’étais au lit, allongée sur le dos. Étrange, je ne dors jamais sur le dos. Et encore moins nue ! Donc pas de doute, j’avais trop bu. Bien trop même ! J’en eus la certitude en parvenant enfin à décoller les paupières.
    
    Le plafond accueillit mon réveil d’un blanc éblouissant. Mais qu’est-ce que je foutais alitée dans mon salon ? Je sentais mes membres, mais ils refusaient de m’obéir, et plus je luttais plus ils me semblaient lourds. Alors j’ai capitulé et me suis rendormie.
    
    Une odeur de café me chatouilla les narines. J’adore en ressentir les effluves bien que je n’en boive jamais. Même sucré j’en déteste encore l’amertume, et le goût je n’en parle même pas. À défaut de me ravir, cet arôme me donna la nausée. Inerte, j’ai combattu cette envie de toutes mes forces. Le duel ne tenait qu’à un fil, mais j’ai remporté la partie. La volonté avait vaincu une montée acide ravalée qui me brûla l’œsophage. Pour un temps seulement, j’en étais consciente. Horrible !
    
    Lorsque j’ai enfin ouvert les yeux, le plafond, encore plus blanc que jamais m’a éblouie. Horrible !
    
    J’avais passé quatre jours à les poncer puis deux à les peindre, alors pourquoi après tant de sueurs m’écœuraient-elles tant ces poutres ? Pupilles rétractées, la vue devint moins… douloureuse. Une mouche se débattait dans une toile ...
    ... d’araignée ! Peine perdue, elle était cuite !Comme moi, molle un lendemain de cuite, pensai-je. J’avais froid aux pieds et des fourmis me picoraient les jambes. Me lever était encore hors de portée, alors j’ai regardé l’araignée envelopper sa proie. Heureusement que les petites bêtes ne mangent pas les grosses sinon j’aurais fini comme cette pauvre captive de fils de soie ! Cette réflexion m’esquissa un sourire. De l’air s’engouffra, j’ai pris conscience que j’avais la bouche sèche. Horrible !
    
    Le bruit de la petite cuillère frottant la tasse me hurla aux oreilles. Pourquoi peut-on fermer les yeux et pas les oreilles ? J’aurais pu me les bouchonner des mains, mais l’effort semblait hors d’atteinte, alors j’ai grimacé. Horrible !
    
    Après le bruit de papier froissé qui me hérissa les poils, j’ai ressenti chaque claquement de dents telle une torture. L’envie de vomir refit surface. Horrible !
    
    Non pas ça ! J’ai voulu crier, mais trop tard : le percolateur moulinait les grains. Je connaissais la suite, et m’y préparai. Viendrait le bourdonnement de l’eau tiède sous pression, puis rebelote. Ces deux doubles expressos seraient les seuls qu’il boirait de la journée. Et dire que c’est moi qui lui avais offert cet engin de malheur. J’avais envie de pleurer. Horrible !
    
    Deuxième tintement de métal contre la porcelaine, et second croissant avalé je respirais presque normalement. Pour peu j’aurais presque eu envie d’en croquer un, tant ils croustillaient. Mais, l’estomac vide je souffrais ...
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