1. Quel gâchis!


    Datte: 04/07/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... Valérie sourit, elle le retrouve. Elle s’allonge sur leur canapé, offerte, heureuse. Rapidement, sans aucun geste de tendresse, il la pénètre et éjacule sans se soucier d’elle. Elle n’a pas le temps de jouir, mais c’est un premier pas, elle ne lui fait aucun reproche.
    
    Il la regarde méprisant, et cherche à se justifier de manière blessante :
    
    - Tu aimes baiser non ? Je t’ai baisé. Tu devrais me dire merci… pas de sentiment n’est-ce pas ?
    
    C’est à partir de ce jour-là qu’il s’est mis à boire. A boire beaucoup, boire trop.
    
    Valérie voyait bien qu’Antoine s’enfonçait tous les jours un peu plus dans les vapeurs de l’alcool. Mais elle ne pouvait rien lui dire, c’était elle la coupable.
    
    Elle essaie de cacher les bouteilles, en vain. Whisky, vin, pastis, bière, tout lui est bon. Le matin en se levant, le soir dans son fauteuil.
    
    Il rentre tard, de plus en plus tard. Les soirées se multiplient où elle mange face à sa chaise vide. Où a-t-il passé la soirée ? Dans les bars, avec une femme ? Elle n’ose lui poser la question.
    
    Un autre jour, c’est lui qui la prend dans ses bras. Elle ne s’est pas méfiée, il est ivre et ne sait plus ce qu’il dit :
    
    - Viens ici. Je suis bon bougre, viens baiser, je veux bien de toi.
    
    Elle s’enfuit, morte de honte.
    
    Comment lui dire, il n’écoute rien. Elle espère toujours que sa tendresse va revenir, qu’il pardonnera, qu’il arrêtera de boire. Malgré tout, elle l’aime.
    
    Ils sont invités un soir à dîner chez des amis. Ceux-ci ne ...
    ... savent rien, elle veut encore sauver les apparences, le protéger, se protéger. Peu enclin à étaler son infortune, Antoine accepte de ne rien boire.
    
    Au grand soulagement de Valérie, Il respecte son engagement, il est à jeun depuis la veille. Mais un apéritif en appelle un autre. Leurs amis remarquent que ce soir Antoine a la descente facile, enfin étudiants, ils en ont vu d’autres. Cela fait un bon moment qu’il n’a rien dit, il ne participe pas vraiment à la conversation. Valérie tremble, elle redoute sa réaction.
    
    A la fin du repas bien arrosé, un verre à la main, il se lève en se tenant à la table, et d’une voix trop forte, il porte un toast :
    
    - A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent.
    
    Il se laisse retomber lourdement sur sa chaise, en riant, d’un rire gras, plein de sous-entendus.
    
    Valérie ne sait plus où se mettre. Elle essaie de l’excuser auprès de leurs amis, qui ont compris que rien ne va plus entre eux. Elle n’a qu’une hâte, rentrer chez eux, fuir pour ne pas avoir à s’excuser, ni à expliquer.
    
    Il la touche de moins en moins, juste les jours où il a moins bu. Il ne fait plus de réflexion, mais ces étreintes vite faites ne peuvent les satisfaire ni l’un ni l’autre. Il doit sûrement se branler quand il est seul. Va-t-il encore voir des prostitués ? Peut-être. Valérie ne lui demande rien, mais ça la rend triste.
    
    Elle aussi se caresse, le corps à ses besoins. En se faisant jouir, pense-t-elle à son mari ou à Jérôme ? Elle ne sait plus.
    
    Ce qui ...
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