Le couloir du premier étage
Datte: 23/06/2024,
Catégories:
fh,
hotel,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
photofilm,
lieuxpubl,
Auteur: Aventurine, Source: Revebebe
La rangée de néons rectangulaires ornant le plafond baigne le couloir d’une lumière tamisée, jetant des nuances dorées sur les murs peints en gris. Arrêtée en haut des escaliers du premier étage, elle jette un coup d’œil sur sa gauche. Une porte en bois verni porte le numéro 15. De l’autre côté, sur sa droite, elle sait que la porte qu’elle recherche se situera à l’autre bout de cette longue ligne droite déserte. Deux rangées de portes identiques en enfilade. Des poignées luisantes, couleur argent. Serrant sa clé magnétique au creux de la paume, elle se met en marche, soudainement étreinte d’une vive impatience à l’idée de retrouver son amant. Arrivée bien en avance sur l’heure de son rendez-vous, elle se réjouit de disposer de quelques instants pour s’imprégner des lieux. Elle jouira même du luxe de prendre une douche pour patienter. Sur la moquette en damier rouge et anthracite, le son des escarpins d’Estelle se trouve quasiment étouffé malgré son pas décidé. 17, 19, 21… Les numéros de porte défilent à son passage et elle ralentit le pas. L’atmosphère légèrement surchauffée du lieu rend son imperméable ivoire quelque peu superflu.
J’ai trop chaud, là-dedans…
Elle en dénoue la ceinture, l’ouvre largement et ajuste le décolleté de sa robe. Elle replace les volants plus harmonieusement au-dessus des genoux.
Voici Estelle, votre nouveau modèle. La voici à l’entrée ducatwalk et sa démarche féline va vous éblouir…
À chaque pas, elle sent le frottement de ses bas ...
... contre ses cuisses, sensation quelque peu inédite pour elle, qui en porte très rarement. Nouveaux aussi, ses escarpins, dans lesquels elle éprouve la vague appréhension d’une chute inopinée. Ainsi chaussée, elle ressent autant d’aisance qu’un berger basque novice sur des échasses. Cependant, même si sa démarche est teintée d’une certaine prudence, elle se sent extrêmement féminine dans cette tenue. Elle ralentit le pas et accentue délibérément sa démarche chaloupée.
Estelle porte une petite robe fluide, avec motifs floraux et décolleté à volants, des bas couture et un satané tanga qui envahit un peu trop la raie de ses fesses…
Elle réprime un sourire et jette un œil à la carte qu’elle serre entre ses doigts, sobrement ornée du numéro 30, en gros caractère gras sur fond rouge.
J’y suis, enfin…
En plaquant sa clé à la hâte contre le petit boîtier situé sous la poignée, elle perçoit du mouvement provenant de l’autre extrémité du couloir. Un homme a émergé de la cage d’escalier et s’est arrêté en haut des marches, comme elle l’a fait quelques instants auparavant. Sans lui prêter attention, elle tente à nouveau de faire fonctionner la clé sur le boîtier. La porte reste obstinément close. Sans précipitation cette fois, elle renouvelle l’opération et guette l’activation du voyant sur le système d’ouverture. Toujours pas. Alors qu’elle retourne la carte magnétique pour procéder à une troisième tentative, elle tourne les yeux machinalement vers sa droite. L’homme est toujours ...