1. La suite du petit pot de miel...


    Datte: 22/06/2024, Catégories: Collègues / Travail voyage, Humour rencontre, Auteur: Bullitt, Source: Revebebe

    Inutile de vous dire que Max n’a pas apprécié que je lui explique que sa corne de brume, il pouvait se la carrer où je pense et que faire le chauffeur de taxi avait ses limites. Du coup, il ne me parle plus, ce qui ne change pas grand-chose tant il était peu bavard, mais surtout, il s’est trouvé un autre chauffeur. Ça durera ce que ça durera, mais au moins, je ne l’ai plus sur le dos.
    
    Quant à Frédérique, je ne sais plus sur quel pied danser. Un coup, j’ai l’impression qu’elle me fait du rentre-dedans. Un coup, c’est tout juste si je ne suis pas transparent comme une porte vitrée, sauf qu’elle ne vient pas vers moi pour vérifier que le système d’ouverture automatique fonctionne correctement !
    
    Je suis perdu dans mes pensées quand elle déboule dans la salle du petit-déjeuner. À voir sa mine enjouée et son sourire conquérant, elle est visiblement en pleine forme… Elle passe devant le buffet, attrape quelque chose et se dirige vers moi.
    
    — Tiens, Claude, pour le retour, on ne sait jamais, sur un malentendu… Dommage, on ne rentre pas ensemble ce soir !
    
    Elle pose un petit pot de miel devant moi et va s’installer à une autre table un peu plus loin, comme si de rien n’était. J’en reste comme deux ronds de flan alors que toute la bande éclate de rire !
    
    — Eh ben, Claude, t’as pécho ?
    — Ça fait combien de temps que ça t’est pas arrivé ?
    — C’est dommage de rentrer tout seul avec son petit pot de miel… Pour une fois que tu as une ouverture…
    — Putain le vent qu’elle t’a ...
    ... mis, t’aurais porté des cornes, tu t’envolais avec !
    — Au cas où, il paraît que Max cherche un chauffeur…
    — Vas-y à fond, oublie que t’as aucune chance, sur un malentendu, ça peut marcher !
    — Mais qu’est-ce que vous pouvez être cons, c’est pas du tout ce que vous croyez !
    — Nous, on croit rien, on constate juste qu’elle a tout entendu l’autre jour…
    — Ouaip, t’aurais pu être plus discret…
    — C’est vous qui n’avez pas été, discrets ! Vous gueuliez tellement comme des putois, qu’à Marseille on vous entendait siffler dans la garrigue, résultat, depuis, elle me calcule plus, merci les gars, avec des potes comme vous, j’ai pas besoin d’ennemis…
    — Parce que tu crois que t’avais une chance avec Frédérique ? C’est beau de rêver, mais là, c’est plus du rêve, tu planes déjà sur Mars, mon pote !
    — N’empêche que si jamais t’y arrives, faudra que tu nous racontes ce que ça a de si spécial, la pipe au miel…
    — Bah, tout dépend si elle avale ou si elle avale pas…
    — T’as raison, à ton avis, Frédérique, elle avale, ou elle avale pas ?
    
    Là, ils dépassent les bornes, c’est plus fort que moi, ça sort d’un coup :
    
    — Et toi, quand tu suces, t’avales ou t’avales pas ?
    — Ben, c’est pas la question…
    — Si, c’est la question, t’avales ou t’avales pas ?
    — Ben Claude, j’suis un mec !
    — Et alors, ça change quoi ? Ça n’existe pas des mecs qui sucent des bites ?
    — Si, mais c’est pas de moi qu’on parle…
    — Non, et c’est ça le pire ! Parce que c’est une gonzesse, tu te crois permis de lui manquer ...
«123»