1. Députée dépitée


    Datte: 20/06/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... qui fut apprécié par les invités.
    
    Agathe se contenta d’un café et s’assit en bout de table.
    
    - Bon, messieurs, et si nous nous mettions au travail.
    
    Gauthier, se précipita pour s’asseoir à sa droite. Un seul côté de la table étant équipé de chaises, les deux autres conseillers prirent place à côté de leur collègue si bien que Lionel se retrouva en face d’Agathe, à l’autre bout de la longue table. Derrière Agathe et Lionel, de grandes baies vitrées offraient une luminosité parfaite dans la pièce.
    
    L’immeuble était un immense carré creux sur quatre étages, avec une grande place au centre, au rez de chaussée. A chaque étage, un long couloir vitré faisait le tour des quatre côtés. Les baies vitrées étaient disposées sur les côtés contigus, ce qui faisait que, depuis chaque pièce, on avait vue, soit sur l’extérieur, soit sur l’intérieur des autres pièces. Chaque étage était identique aux autres et comprenait une salle de réunion et des salles de travail où les utilisateurs trouvaient des bureaux dans des espaces ouverts.
    
    Dans la salle de réunion, le mur qui faisait face aux personnes assises servait d’écran de projection pour les documents d’appoint et de présentation.
    
    Trévant avait posé les bases de la réflexion et ce fut Gauthier qui les présenta.
    
    Il avait le verbe facile et, visiblement, connaissait bien les tenants et aboutissants du dossier.
    
    Dès qu’Agathe posait une question de compréhension, c’est lui qui répondait.
    
    Lionel remarqua qu’après ...
    ... chaque intervention, Gauthier le regardait, un air narquois sur le visage.
    
    Il n’avait pas eu à intervenir jusque-là, car, somme toute, les débats n’en étaient qu’aux généralités.
    
    Agathe gérait le temps. Une heure trente de travail, puis pause d’une demi-heure, pour se dégourdir les jambes, boire un café puis deux longues heures de travail.
    
    Les réunions commençaient à neuf heures précises et se terminaient pour la matinée à treize heures.
    
    De temps en temps, elle faisait livrer des repas préparés par le traiteur du quartier. Sinon, ils déjeunaient à la cantine de la Région, un immeuble tout proche où les repas étaient d’excellente qualité.
    
    Pour toutes ses pauses, Gauthier avait désormais sa place réservée à côté de la députée et personne ne semblait s’en offusquer, elle en premier.
    
    Lionel se sentait mis à l’écart et commençait à vivre mal l’omniprésence de cet homme, beau de surcroit, aux côtés de son épouse.
    
    Plusieurs fois il l’avait vu la prendre par le coude pour la laisser passer devant lui, ou lui mettre la main autour de la taille pour passer de l’autre côté d’elle en marchant.
    
    Il faisait comme si le mari n’existait pas ou, pire encore, était quantité négligeable.
    
    Il s’en était ouvert à elle un soir. Elle lui avait répliqué qu’il voyait le mal partout, que Gauthier était un « tactile » et un exubérant, et qu’il ne fallait pas voir de mal là où il n’y en avait pas.
    
    Vint le temps de la réflexion et de la construction d’idées pour nourrir le ...
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