1. Mon patron, cet abruti (7 / 7)


    Datte: 14/07/2019, Catégories: ff, Collègues / Travail Auteur: Anne Grossbahn, Source: Revebebe

    ... son dos, par-dessous la robe de nuit. Mes frôlements deviennent caresses, pressions plus insistantes, massages sensuels. Cheryl se soulève légèrement lorsque mon bras remonte, entraînant avec lui la robe de nuit. Son dos à présent dénudé se livre à mes doigts, sa cuisse escalade la courbe de ma hanche et son ventre frôle le mien. Je ne retiens plus mes gestes, pétrissant son dos, ses fesses, puis sa jambe accrochée sur moi. Je sens contre ma poitrine ses mains qui froissent le tissu de ma robe de nuit, le faisant glisser contre mes seins dont les mamelons se gorgent de sang. Je suis en train de bouillir, mais je suis certaine que, davantage encore que les légères caresses que me prodigue mon amie, c’est la pensée de ce que je suis en train de faire qui m’échauffe les sens.
    
    Je m’aperçois que je tremble, mais ce n’est pas de froid. Mon souffle est précipité, mais je n’ai pas couru, pas produit d’effort. C’est juste l’émotion, l’excitation nerveuse. Je sens sur ma cuisse, serrée entre celles de mon amie, un frôlement chaud et humide particulièrement évocateur. Ce n’est pas assez. Je veux contre moi ce corps svelte et doux, presque frais, et si différent du mien. Cheryl doit percevoir ce désir car, lorsque je m’écarte légèrement d’elle pour moins entraver ses mouvements, ses mains plongent vers mon ventre, passent sous le coton de ma robe de nuit et grimpent à l’assaut de mes seins, entraînant le vêtement au passage. Ses doigts atteignent mes épaules, et je me soulève, dégage ...
    ... un instant mes bras, l’un après l’autre, ma tête, et me voici dévêtue en quelques mouvements.
    
    C’est à mon tour de frôler le ventre et la poitrine de mon amie, mais avec beaucoup moins de lenteur, et je tire sur le coton, jusqu’à ce que sa robe de nuit s’en aille rejoindre la mienne, en bas du lit. Nous n’en pouvons plus, nous nous rapprochons, entièrement nues sous la couette, cherchant un contact maximal, comme si chaque centimètre carré de notre peau souhaitait participer à la fête. Je souris en tenant Cheryl dans mes bras, tant j’éprouve un intense plaisir à vivre et goûter ces instants de douceur et de complicité. C’est pour moi quelque chose de nouveau, de magique, de presque inimaginable ; mais ces sensations agréables s’accompagnent d’un sentiment de fragilité, de fugacité. J’ai un peu l’impression que le présent m’échappe, que je vis une sorte de rêve…
    
    Je suis bien, à la tenir comme ça près de moi, avec mes bras autour d’elle, mes doigts palpant sa chair, s’insinuant dans le sillon humide de ses fesses. Cheryl a chaud, presque autant que moi, et notre peau devient moite. Elle lève la tête, me regarde, me sourit, mais je n’ai pas envie de l’embrasser, ce geste scellerait quelque chose entre nous, quelque chose que je ne veux pas. Elle doit s’en rendre compte, et plonge le nez dans mes cheveux, embrasse mon cou, mes épaules. Je pense à nouveau aux avertissements de Poppy et à mes propres pressentiments, mais aussi aux images, choquantes, que Darville m’a montrées. ...
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