La reconquête - Histoires de Sexe

La reconquête

... tellement désemparée que j’ai envie de l’aider à le reconquérir, même s’il faudra probablement la bousculer un peu.

Je songe également que, depuis la mort de mon épouse, aucune femme n’a dormi sous mon toit. Pourtant, à bientôt 55 ans, je me sens encore en pleine forme, je ne suis pas laissé aller, je continue de mener une vie active et, en dépit d’une vie solitaire, j’ai pu maintenir une bonne hygiène de vie. Ces dernières années, j’ai eu plusieurs aventures mais sans avoir l’envie de m’engager plus avant.

***

Le lendemain soir, nous nous retrouvons après nos journées de travail. Pendant notre petit dîner, une bouteille de Bourgogne nous ayant désinhibés, elle revient sur le sujet :

— La discussion d’hier m’a trotté dans la tête toute la journée. Peut-être que je n’ai pas su le retenir, mais c’est trop tard maintenant.
— Si tu agis vite, ce n’est pas trop tard. Je suis prêt à t’aider, te donner des conseils pratiques pour accrocher ton mec.
— Quel genre de conseil ?
— Un exemple : quand ma femme rentrait du travail, elle se changeait. Nous avions un code. Si elle ne mettait pas de culotte, cela voulait dire « Si tu veux, je suis d’accord. ». Quand j’arrivais, juste une main sur la fesse et je comprenais. Avec un pantalon léger ou une petite robe, c’est facile. Les jeans, c’est pour le boulot, les sorties, mais à la maison, c’est un tue-l’amour. La coupe est trop serrée, le tissu est rêche, il n’y a aucun plaisir à passer la main.

Elle ne disait mot, ...

... semblait songeuse. Je poursuivis :

— Et si elle voulait, c’était tout de suite, nous n’attendions pas. Nous avons fait l’amour dans toutes les pièces…
— Je reconnais que nous sommes plus classiques.
— Je pourrais te parler d’autres choses, mais rien ne vaut la pratique !
— Comment cela ?

Là, c’est le moment de vérité, je peux me récolter une bonne baffe… Mais il faut la débloquer.

— C’est simple, faisons l’amour, je te dis ce qui ne va pas, ce que tu peux faire.
— Mais vous pourriez être mon père !
— Je ne suis pas ton père, tu n’es pas ma fille. Je vois seulement une jeune et belle femme, qui risque de rater sa vie pour une question de cul.

Elle se lève pour rejoindre sa chambre. J’ajoute :

— Dans une demi-heure, je viens frapper à ta porte. Si tu n’ouvres pas, je n’insisterai pas.

Le temps de prendre une douche, je frappe à sa chambre. La porte reste close. J’attends quelques instants. Au moment où je fais demi-tour, elle ouvre. Sa silhouette se dévoile en contre-jour sous sa chemise de nuit.

— Embrasse-moi, lui dis-je.

Elle s’approche, comme une somnambule, pose ses lèvres sur les miennes. Après quelques instants, je me recule.

— C’est un baiser de jeune fille, de la femme qui dit au revoir à son mari quand il va travailler. Ce n’est pas le baiser de personnes adultes qui vont faire l’amour.
— ….
— Ce baiser doit être un préliminaire, une promesse. Quand ma langue pénètre ta bouche, qu’elle explore tes lèvres, qu’elle tourne, pense à ma queue qui ...