Retour des sports d’hiver V2
Datte: 03/05/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: PP06, Source: Hds
... qu’elles ne s’endorment bercées par le ronronnement du moteur.
---oOo---
Nous arrivons chez nous en fin de journée, les filles sont encore à moitié endormies. J’appréhende de me retrouver seule avec Denis.
Je m’occupe des filles pendant qu’il décharge la voiture.
Après un repas rapide, les filles vont se coucher. Demain repos, mais lundi, il y a école et retour au travail. La vie va reprendre comme avant, pas vraiment comme avant, Jérémy est passé par là et Denis le sait.
Denis a l’air abattu. Je suis dans mes petits souliers, il ne dit rien. Son calme me fait peur, j’aurais préféré qu’il crie, qu’il me traite de tous les noms. Je vois qu’il souffre, je me sens coupable du mal que je lui fais.
- Tu me déçois. Je ne suis pas le premier, ni le dernier à être cocu, mais je n’aurais jamais cru ça de toi… Tu ne m’aimes donc plus ?
- Pardonne-moi mon chéri, j’ai perdu la tête. Je t’aime.
- …
- Dis quelque chose… engueule-moi.
- Ça servirait à quoi ? Tu as trahi ma confiance… C’est tellement banal, une maman seule avec ses enfants, le moniteur de ski… un roman de gare.
- ….
- Que désires-tu ? Qu’on se sépare, pour te laisser à ton Jérémy ou à un autre ?
- Non, c’est toi que j’aime, et je suis certaine que tu m’aimes encore.
- Si je ne t’aimais plus, je souffrirais moins.
- …
- Toi, tu voudrais qu’on fasse comme s’il ne s’était rien passé.
Timidement :
- Oui.
- Comme ça, tu pourras continuer à prendre tous les amants ...
... que tu veux. Le pauvre cocu fera comme si de rien n’était.
- Non !
- Comment te croire, si tu sautes sur le premier homme que tu rencontres, dès que j’ai le dos tourné.
- …
Dans la salle de bain, tandis que je me douche, je devine le regard de Denis dans le miroir. Me trouve-t-il toujours aussi belle ? Imagine-t-il des mains sur mon corps, des mains qui me donnent du plaisir … celles de Jérémy ? Celles que moi, j’imagine.
Du lit, il me suit des yeux tandis que j’enfile une petite nuisette. Il éteint la lumière avant même que je ne me glisse dans les draps. Allongés l’un à côté de l’autre comme deux étrangers, il ne me touche pas, n’a-t-il plus envie de moi ? J’aimerais qu’il me caresse, qu’il me fasse oublier.
Il se tourne, se retourne… j’ai envie de lui dire combien je l’aime. A moi l’initiative, je m’approche de lui, sans le toucher j’ose dans un souffle :
- Mon chéri, fais-moi l’amour.
- Si tu es en manque, appelle ton Jérémy, me dit-il d’un ton brusque.
Il me tourne le dos.
Je ne sais pas s‘il dort, mais moi je ne peux pas trouver le sommeil.
Je t’aime Denis … Mon amour je regrette, je regrette tellement de te faire souffrir. On ne se méfie jamais assez des enfants. Denis, tu n’aurais jamais dû savoir, aide-moi à oublier.
Je frémi encore rien que de penser à Jérémy. Je l’ai quitté, il y a à peine deux jours. Pourtant tout me semble déjà si loin. Comment ai-je pu ? Je n’aurais jamais dû, je ne me reconnais pas. Ma vie est avec ...