1. Retour des sports d’hiver V2


    Datte: 03/05/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... l’une une fois chez l’autre. Coup de chance, nos maris s’entendent aussi très bien, passionnés de sport tous les deux.
    
    Un dimanche de mai, nous allons déjeuner chez eux. L’ambiance est toujours au beau fixe, les enfants jouent entre eux, se chamaillent, nos maris parlent foot, nous parlons des enfants comme toutes les mères de famille.
    
    A la fin du repas, la conversation dérive vers les vacances, « où allez-vous cette année ? ». N’ayant pas un an d’ancienneté, Denis ne pourra pas en prendre avant le mois de septembre, ma sœur a une idée :
    
    - Nous prenons 15 jours en juillet dans notre maison de la Grande Motte. Manon, tu pourrais venir avec les enfants.
    
    Les filles ne sont pas loin, elles ont entendu, elles arrivent avec un grand cri de joie :
    
    - Ouais, super !
    
    J’accepte sans hésitation, c’est gentil de sa part. Les filles sont si contentes :
    
    - D’accord, je vous rejoindrais.
    
    Et me tournant vers Denis :
    
    - Tu peux nous y conduire mon chéri ? Si ça ne te fait pas trop de route. Tu pourrais rester le week-end avec nous.
    
    Sans attendre sa réponse, je continue avec ma sœur. Le projet prend corps, les dates sont fixées, nous en sommes déjà aux détails.
    
    Je vois Denis s’agiter sur sa chaise, il ne sourit plus, il a l’air songeur, je pense enfin à lui demander son avis :
    
    - C’est d’accord, on fait comme ça, n’est-ce pas mon chéri ?
    
    - NON.
    
    Tout le monde sursaute. Il a parlé fort, d’une voix qui ne supporte pas la contradiction. Le silence ...
    ... s’installe, je le regarde effrayée, je comprends de suite ce qu’il a en tête. Il se rend compte d’avoir parlé trop fort, trop sec, il précise un ton plus bas :
    
    - Non ma chérie, les filles peuvent y aller, mais tu restes avec moi à Paris.
    
    Je ne réponds pas, je ne veux pas le brusquer, nous en reparlerons ce soir, je suis certaine de pouvoir le faire changer d’avis. C’est ma sœur et son mari qui réagissent :
    
    - Pourquoi ? Manon a bien le droit de prendre quelques jours de vacances.
    
    - Non c’est comme ça, il n’y a pas à discuter, Manon restera avec moi à Paris.
    
    J’essaie d’arrêter la discussion, car je devine de la jalousie dans la voix de Denis, et dans son regard la colère qui revient. Me tournant vers ma sœur, pour ne pas envenimer la situation :
    
    - Si ça ne te fait pas trop de travail, emmenez les filles avec vous… Moi je resterais avec Denis.
    
    Ma sœur, en bonne féministe, ne veut pas capituler :
    
    - Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu ne vas pas te laisser faire, ce n’est qu’un caprice. Pourquoi te priver de vacances ?
    
    Mon beau-frère s’en mêle, ça ne va pas plaire à Denis. D’un ton ironique :
    
    - Tu fais ta crise de jalousie, tu ne vas tout de même pas l’enfermer ?
    
    Sentant que ça risque de déraper, j’essaie de reprendre le contrôle :
    
    - Laissez, je resterai avec mon petit mari, sans les filles ça nous fera des vacances.
    
    Ma sœur ne baisse pas les bras :
    
    - C’est une question de principe, défends-toi.
    
    Et se tournant vers Denis :
    
    - Allez, n’en parlons ...
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