Secret médical - Histoires de Sexe

Secret médical

Lundi 15 septembre 1992.

Joigny dans l’Yonne – Lycée polyvalent Louis Davier

Enfin, j’ai fini de m’occuper de la douzaine d’élèves internes, comme moi, dont j’ai la charge. Ils ont pris leur petit-déjeuner, récupéré leur cartable dans les dortoirs, puis pris la direction de la cour de récréation en attendant le début des cours.

Huit heures, la sonnerie stridente retentit dans tout l’établissement, les cours vont commencer. Je suis encore dans le bâtiment où se situent la cantine, la lingerie, l’infirmerie et les dortoirs. Je file vers ma chambre en grimpant quatre à quatre les marches de l’escalier central, en moins de cinq minutes, me voilà au dernier étage… celui des garçons. Je bénéficie d’une chambre individuelle, un privilège rare réservé à l’interne référent et au responsable d’un dortoir.

À cette heure, l’étage est désert, je vais enfin pouvoir prendre une douche avant d’aller au centre de documentation et d’information. J’y retrouverai mes quatre camarades avec lesquels je dois travailler sur un exposé de sciences naturelles.

Au moment où je sors de ma chambre, je manque de percuter une femme. Le mouvement rapide de hanche que j’opère pour éviter l’impact fait glisser de ma taille la serviette qui couvre le bas de mon corps, d’un geste rapide, je la retiens.

En un seul regard, je capte une tonne d’informations sur l’intruse. Je ne l’ai jamais vue dans l’établissement, pourtant cela fait plus de sept ans que j’y suis interne. Elle est jeune, pas ...

... plus de vingt-cinq ans, et est d’une beauté sauvage qui me trouble d’emblée. Sa peau est chocolat au lait, elle porte une longue robe légère aux couleurs bigarrées, ses cheveux noirs et crépus sont tressés en longues nattes qui lui descendent dans le milieu du dos.

— Que faites-vous là ? Pourquoi n’êtes-vous pas en cours comme vos camarades ? m’interpelle-t-elle sèchement concernant ma présence à cette heure-là et en ces lieux.
— Et vous, que faites-vous là ? C’est le dortoir des garçons et aucune femme n’est autorisée à y circuler, ne me démonté-je pas.
— C’est moi qui pose les questions. Je suis mademoiselle Mogho, surveillante. Et vous ?
— Je suis Fabrice Germon, responsable de ce dortoir et interne en terminale.
— Vous n’avez pas cours ?Le ton s’est un peu radouci.
— Je dois être au CDI pour neuf heures. Je m’apprêtais à prendre une douche. Puis-je ?

Elle me détaille à son tour de la tête au pied. Je subis l’examen sans broncher, même si je ne suis pas à mon avantage. Je réajuste ma serviette que je tiens d’une main devant mon entrejambe. Elle ne laisse rien paraître, aucun signe ne traduit ses pensées, pas une grimace ou un haussement de sourcils.

— Je vous accompagne, me dit-elle.
— Pardon ?

Je la fixe avec de grands yeux étonnés. Elle ne va tout de même pas me suivre dans les douches. Elle doit percevoir mon air ahuri.

— Je vais rester dehors, vous vous imaginez quoi, jeune homme ! Je tiens simplement à m’assurer qu’ensuite vous irez bien au ...