1. Variations amoureuses


    Datte: 11/04/2024, Catégories: fh, extracon, cocus, candaul, fête, amour, vengeance, jalousie, dispute, reconcil, exercice, Humour Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... plaintif.
    
    Vincent démarre, la laissant seule, les bras ballants sur le parking.
    
    Julie a dû raccompagner Thomas et Patricia chez eux. Quand elle arrive, Vincent est dans leur chambre, en train de remplir une valise avec ses affaires. Elle n’ose pas entrer, regardant effarée sa valise sur le lit. Elle s’avance vers lui la tête basse, fait mine de vouloir se blottir dans ses bras :
    
    — Pardon mon chéri. Ne me rejette pas.
    — Tu me dégoûtes, je ne pourrais plus jamais te toucher… Alors, il avait bien réservé une chambre dans cet hôtel. Comme chaque fois, tu avais l’intention de coucher avec lui avant de rentrer chez nous, en te foutant bien de ma gueule.
    — Mais non mon chéri.
    — Pourquoi, il ne voulait pas te sauter ?
    — Ne sois pas grossier.
    — Excuse-moi, pas te sauter, non, faire l’amour serait plus juste. C’est par amour que tu l’as retrouvé pour ce dîner, les yeux dans les yeux, à roucouler, avant de le suivre dans sa chambre pour vivre votre passion en oubliant ton mari, après un beau mensonge.
    — Non, c’est toi que j’aime. Je n’ai aucun sentiment pour lui, juste une histoire de sexe que je regrette.
    — Donc j’ai bien raison. Ce soir tu l’as retrouvé juste pour te faire sauter.
    
    Elle part dans la salle de bain en pleurs. Vincent continue à remplir sa valise en vidant ses tiroirs, sa penderie. Elle revient les yeux rouges, séchant ses larmes d’un revers de main :
    
    — Mon chéri, écoute-moi. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
    — Vous vous voyez souvent ? Depuis quand ...
    ... ?
    — Depuis quelques mois, mais pas souvent. Il est commercial, il vient de temps en temps ici pour son travail.
    — Tu l’as connu au bureau ?
    — Ben oui. Il était sympa, il m’a invité à déjeuner, puis à dîner, je ne me suis pas méfiée, et un soir, je l’ai suivi dans cette auberge.
    — Déjà une séance de cinéma avec Patricia.
    — Oui, dit-elle timidement. Il descend toujours ici. Il y a une semaine, il m’a contactée, j’ai accepté cette soirée pour lui dire de vive voix que c’était fini.
    — Tu penses que je vais te croire ?
    — Pourtant, c’est la vérité.
    — En plus, c’est sa boîte qui paye, la chambre, votre dîner en amoureux… sauf la pute pour la nuit, mais avec toi, c’est gratuit… tout bénef pour lui.
    — Tu me traites de… ! Comment peux-tu dire une chose pareille ? J’ai été faible. Je m’en veux, dit-elle en s’essuyant les yeux. Mais je n’ai jamais voulu te tromper.
    — Tu ne voulais pas, mais tu as bien réussi. Et ne me dis pas que c’est sur un coup de tête. À chaque fois, pour le retrouver, tu as inventé un nouveau mensonge, sans états d’âme, à ce moment-là je n’existais plus.
    — À chaque fois, je m’en suis voulu, après.
    — Oui après… Ça ne t’a pas empêché de me mentir la fois suivante.
    — …
    — Tu oses encore te regarder dans la glace. Tu oses encore vouloir te blottir dans mes bras, vouloir faire l’amour avec moi ? Tu penses à l’image que tu donnes de toi maintenant ? L’image que j’ai de la femme qui m’a juré fidélité, qui aurait pu être la mère de mes enfants ? Tu étais tout à ...
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