1. Mes vacances à la Baule - Le ressac


    Datte: 01/04/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... assiette, seule une fois de plus, et, pour la première fois depuis longtemps, je n’eus aucune pensée pour Alain, ce qui ne me choqua pas. Je me sentais légère, jeune, belle, emportée par un élan de gaieté incontrôlable.
    
    Le samedi passa comme l’éclair, je m’occupai comme je pus, passant la plupart de mon temps à me demander si j’allais oser mettre la robe que Bernard m’avait offerte le dernier jour de notre aventure. Aventure, le mot prenait tout à coup un double sens. Amoureux, parce que cela avait tout de même été une idylle, il me fallait l’admettre. Mais aussi périlleux, car j’allais m’exposer une nouvelle fois au danger de la tentation et cela me faisait frissonner. Alain était l’homme de ma vie, j’en était intimement persuadée. Je n’imaginais pas ma vie sans lui, sans sa force, son assurance, sa maturité et surtout sans son amour. Bernard, c’était la jeunesse, la légèreté, l’imprudence, l’interdit.
    
    Je me couchai tôt, après un repas léger et dormais à poings fermés quand je sentis confusément qu’Alain s’était glissé à côté de moi dans le lit.
    
    Alain
    
    J’avais prétexté avoir la responsabilité de la mise en service des travaux de l’étage pour recevoir les entreprises retenues pour l’examen des lieux le samedi afin de ne pas me retrouver en tête à tête avec Marie. J’en étais donc là, à fuir mon propre foyer pour ne pas exposer ma mine déconfite et mon air triste à Marie. J’avais encore espoir qu’au dernier moment, la raison lui remettrait en mémoire les engagements ...
    ... mutuels des époux et que son amour pour moi lui éviterait de se déshonorer définitivement à mes yeux. Je savais parfaitement que si ce n’était pas le cas, mon piège se refermerait implacablement sur les deux scélérats et ma vengeance serait implacable. Je fis les dernières vérifications et décidai d’aller faire un tour pour me changer les idées, ne voulant pas revenir à la maison trop tôt. Je rentrai finalement vers minuit, après avoir dîner seul dans un petit restaurant proche de mon travail, et me couchai sans un bruit.
    
    Marie
    
    J’allais donc revoir Bernard, c’était inévitable, parce que j’avais décidé de lui signifier de vive voix et de visu la fin définitive de notre aventure. Forte de mes certitudes et armées de la meilleure des résolutions, c’est vêtue de la robe qu’il m’avait offerte que je m’apprêtais à revoir le seul amant que j’ai eu et que j’aurai de ma vie. Dès la sortie de la station de métro je le vis. Il n’avait pas changé, et était toujours aussi séduisant. Il me fit deux bises et me serra contre lui
    
    « Tu m’as manquée. Tu es toujours aussi envoutante et tu as mis notre robe. Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir. Viens, allons déjeuner.
    
    Il me prit par l’épaule et nous nous dirigeâmes tranquillement vers le Cabanon des iles. L’endroit était plutôt exotique, avec un aménagement complétement dépaysant. Il recula ma chaise et me fit une légère bise sans le cou en me rapprochant de la table. Un serveur en chemise à fleur sorti de nulle part vint prendre ...
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