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Mes vacances à la Baule - Le ressac
Datte: 01/04/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds
... avait dit que je voulais tourner la page. Je me mis à pleurer sans trop savoir pourquoi et sans pouvoir m’en empêcher. Pourvu qu’Alain, pris par ses occupations de sauvetage de son entreprise n’ait pas eu le temps de lire le message. Je tournais ces quelques mots en boucle dans ma tête tout le reste de l’après-midi, errant sans but dans la maison. Vers dix neuf heures, Alain m’appela pour me dire qu’il lui restait encore beaucoup à faire, qu’il ne fallait pas que je l’attende et qu’il rentrerait probablement dans la nuit. Je fus un peu rassurée de n’avoir discerné aucune hésitation dans sa voix et surtout qu’il ne m’ait posé aucune question sur le troublant message. Vers vingt heures, j’envoyai un texto à Bernard lui demandant de ne plus m’écrire, que mon mari pouvait lire mes messages et que je ne pouvais rien promettre quant à venir le rejoindre dimanche en huit à Paris. Je fis manger Élise et me restaurai en même temps. Après avoir suivi les actualités qui parlaient encore abondamment de ce drame, je partis me coucher en m’endormis aussitôt, quelque peu rassurée et apaisée. Alain La vie avait repris depuis les vacances qui n’avaient été pour moi qu’un cruel souvenir, obligé de travailler alors que mes deux amours se doraient la pilule au soleil de La Baule. J’avais donné le meilleur de moi-même au travail et c’est avec une certaine fierté que je fus promu Directeur des ventes. J’avais prévu de fêter ça dans le meilleur restaurant de notre ville et ...
... d’offrir en cette occasion un cadeau de valeur symbole de notre amour à ma Marie. Un copain de travail m’avait parlé de flotte de téléphones mobiles qui peuvent se coupler et fonctionner de concert, et l’idée m’avait séduit. Le jour J, je profitai de l’attente du dessert et d’un moment d’intimité dans une salle peu remplie pour donner mon cadeau à ma tendre épouse. Elle me sembla ravie et comblée, et par le cadeau et par l’intention. Le soir après le film, elle m’a donné une preuve éclatante de sa reconnaissance. Quelques nuits plus tard, je fus réveillé vers trois heures du matin par un appel urgent de ma secrétaire Typhaine, m’annonçant que nous avions été cambriolés et que les vandales avaient incendié l’étage que nous occupions avant de fuir la scène de leur forfait. Je me précipitai sur les lieux et aidai mes collaborateurs à sauver l’essentiel des flammes encore vives par endroit. Nous fîmes une pause vers neuf heure trente autour d’un petit déjeuner improvisé et réparateur. J’eu l’idée de rassurer Marie qui devait s’inquiéter à la maison. Je pris l’appareil en main et me rendis compte que j’avais emporté celui de ma femme et laissé le mien à la maison. Je couplai les mobiles pour rester en veille de tout ce qui pourrait me parvenir comme information. Vers dix heures le mobile vibra m’annonçant la réception d’un SMS. Il s’agissait d’un message du patron, en déplacement en Espagne pour la semaine, qui venait aux nouvelles. Je l’appelai sur le champ pour le rassurer. ...