1. Mes vacances à la Baule - Le ressac


    Datte: 01/04/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... ma voiture et me dirigea vers l’autoroute de Nantes ; J’avais encore du pain sur la planche pour parachever ma vengeance. Aux alentours de la sortie vers Chartres, je me garai quelques instants sur l’aire de repos et frappai les mots de mon troisième texto à Marie
    
    « Je sais ce que tu as fait
    
    Marie
    
    Enfin à la maison. Je sortis mes clés quand mon téléphone vivra dans la poche de mon manteau. Je regardai machinalement l’écran
    
    « Je sais ce que tu as fait
    
    Tout en introduisant la clé dans la serrure, je pensai : Mais qu’est-ce qu’il prend à Alain de m’écrire des bouts de phrases ? J’entrai dans l’entrée et posai mon sac et mon manteau sur le bureau et m’assis sur la chaise. N’ayant pas répondu aux messages, je les avais tous les trois l’un en dessous de l’autre
    
    « Je sais où tu es
    
    « Je sais avec qui tu es
    
    « Je sais ce que tu as fait
    
    Qu’est-ce qu’il voulait me dire ? Il ne pouvait pas, non, impossible. Il savait que je devais rejoindre mes copines à Paris. Il ne pouvait pas supposer… Confusément tout d’abord, puis plus nettement quand j’y prêtai attention, j’entendis comme des gémissements, ou plutôt des halètements, ou alors les deux ! Il y avait quelqu’un à la maison ?
    
    « Il y a quelqu’un ?
    
    « Alain, tu es là ?
    
    J’avançai prudemment vers la porte entrouverte du salon et me figeai à l’entrée de la pièce. Sur l’écran de notre téléviseur géant, je me vis de profile allongée sur un lit, Bernard sur moi, tous deux dans une position évidente, moi haletant ...
    ... et lui ahanant, nos doigts entrelacés. Mon sang se glaça, mes jambes n’arrivaient plus à me porter et je parvins difficilement jusqu’au canapé où je m’effondrai bruyamment. Je saisis la télécommande et mis en pause sur une image dégradante pour moi, la bouche grande ouverte cherchant de l’air, les jambes indécemment écartées et les fesses de Bernard entre elles.
    
    « Mon dieu, mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait
    
    Les larmes coulaient abondamment sur mes joues, la tête me tournait, je tremblais de tout mon corps.
    
    Je ne savais plus comment stopper et mettre fin à ce supplice visuel. Je vis qu’une clé USB était fichée dans la prise sur le côté du téléviseur, puis, baissant les yeux, je vis une lettre grand format, blanche posée contre le petit bouddha au milieu de la table basse. Il était écrit Marie à l’encre noire. Je me penchai et la saisis. Je la décachetai et commençai à la lire
    
    « Marie, Rien ne pouvait me préparer à ce qu’il s’est passé. Rien ne pouvait m’alerter ou m’indiquer que quelque chose ne tournait plus rond entre nous. En quelques heures à peine, j’ai découvert mon infortune et démasqué ton vrai visage. Que tu m’aies trompé l’an dernier au cours des premières vacances que tu passais sans moi est une première trahison. Que tu aies pu me le taire, me le cacher, pendant tous ces mois, sans regret, sans remord, est une seconde trahison. Que tu te sois rendue au rendez-vous de Bernard (oui, je le connais, j’en parlerai plus bas, tu vas comprendre), en me mentant ...
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