Le hasard fait si bien les choses - Histoires de Sexe

Le hasard fait si bien les choses

... rousse a un petit ricanement sensé signifier son désir de perversité et je lui souris.

— C’est gentil mais…
— Juliette ! N’as-tu pas compris que nous mourons de t’avoir avec nous ?
— Oh…
— Peut-être que je devrais te l’ordonner…

La jolie rousse a un sourire craquant et l’émeraude de ses yeux étincelle tandis que je reste coite et immobile

— Tu ne dis rien ? Tu peux prendre tout ton temps pour y songer… Mais avec nous. Reste Juliette. S’il te plaît !

Le regard vert s’est fait sérieux même si Marie sourit.

— D’accord… Je vais rester.
— Et tu vas réfléchir à mon idée ?

Pivoines ou coquelicots, mes joues sont devenues des pétales rouges.

— C’est… Très difficile…
— J’ai envie de t’avoir avec nous. Une femme pour notre plaisir et le sien.
— Je ne pourrais jamais assumer. Je ne crois pas être capable…
— Ce n’est qu’un jeu. Tu le sais très bien. Toute la différence sera que nous sommes des inconnus. Çà pourrait même être plus excitant pour toi… Je t’assure que je le pense. En tout cas, Chloé s’est montrée la plus empressée de nous trois, pour que tu restes. Ce petit jeu lui plairait énormément et elle m’a demandé de te convaincre.

Marie est sérieuse et je ne comprends pas vraiment la réaction de la jolie brune. Chloé ne m’a pratiquement pas regardée. Ou du moins, n’a pas semblé s’intéresser à moi.

— Tu nous aideras Chloé et moi pour les casse-croutes et les repas. C’est Corentin qui cuisine en semaine et moi le weekend mais je ne suis pas un cordon ...

... bleu.
— Moi non plus.
— Chloé aime beaucoup cuisiner d’après ce qu’elle m’a dit… Et comme demain c’est dimanche, tu dors chez nous.
— Oui bien sûr pas de soucis je t’aiderai volontiers. Mais dormir non vraiment je ne peux pas.
— Alors tu ne dormiras pas mais tu restes. Tu prends ton temps et quand tu auras terminé, tu me rejoins dans la cuisine.

Marie et son sourire désarmant… Elle crève d’envie que je reste avec elle. Elle espère que j’accepte ce rôle de femme soumise en jouant la dominatrice sûre d’elle-même. Je ne joue pas. J’adore ce qu’elle me propose

— D’accord Marie…

Corentin doit s’absenter pour un rendez-vous de travail imprévu et il a eu une moue dépitée en disant que quand le vin était tiré, il fallait le boire. Personne n’avait faim après les viennoiseries et les filles, installées dans de larges fauteuils massifs, paraissaient enclines à passer le reste le reste de la journée en farniente. Marie s’était contentée d’un geste de la main sensé repousser son mari.

— Va bosser mon chéri… Nous n’avons pas besoin de toi puisque tu ne cuisineras pas…

Chloé semble plongée dans un magazine de vulgarisation scientifique et Marie a les yeux sur moi. Elle n’a pas l’air de vouloir s’habiller et elle est restée en peignoir. Un peignoir qui s’ouvre sous la main qui l’écarte pour dévoiler les prémices de sa poitrine.

— Tu viens ?

Les yeux verts me dévorent et je sais que si je bouge, le jeu envisagé par Marie débutera. Mon regard se porte sur Chloé qui ...