Le Jouet
Datte: 13/03/2024,
Catégories:
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Collègues / Travail
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Voyeur / Exhib / Nudisme
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Humour
Auteur: antilope, Source: Revebebe
L’ambiance était bizarre, cette petite startup de microélectronique, où régnait la bonne humeur et dans laquelle je travaillais depuis des années, semblait soudain plombée par une anxiété palpable.
Mathilde, la directrice générale, qui était très proche de nous, étant donné que nous n’étions que douze, nous avait conviés à une réunion d’information, et nous sentions bien qu’il s’agissait de l’état de santé de l’entreprise.
Le message était clair : nous avions perdu un gros marché dans l’aéronautique, et la Covid s’ajoutant à tout ça, la boîte allait très mal. Sa dernière phrase avait été :
— Vous savez à quel point ça me fait mal de vous dire ça, mais à moins d’un miracle, nous envisageons de vendre ou de déposer le bilan.
On était jeunes, on retrouverait tous du boulot, mais sûrement pas aussi intéressant, et la perspective de la fin de cette grande aventure que nous avions construite tous ensemble nous rendait tristes.
Pour nous consoler de ces annonces et nous changer les idées, nous sommes partis manger au restaurant tous ensemble.
Au lieu de s’apaiser, les esprits se sont échauffés, chacun essayant de chercher le projet ou le moment où nous avions raté quelque chose ; portant la faute tantôt sur les choix de l’investisseur, tantôt sur la concurrence chinoise… Puis, l’apéro aidant, tout le monde est parti dans des délires plus ou moins drôles, jusqu’à cette phrase de Mathilde :
— Franchement, on aurait mieux fait de faire du porno en ligne, on ne ...
... serait pas aujourd’hui dans cette situation.
Tout le monde a rigolé de bon cœur et nous sommes passés à autre chose.
Mais moi, cette phrase m’est restée. Car il se trouve que, lorsque j’étais encore dans mon école d’ingénieur, le sujet que j’avais choisi pour mon projet de fin d’études était très particulier. Tellement particulier, d’ailleurs, que j’avais eu droit à un veto du doyen de l’école qui m’avait forcé à en changer au dernier moment, m’obligeant à repartir à zéro, refaire une étude et une nouvelle réalisation, ce qui avait occasionné une bonne dose de stress et avait failli me coûter mon diplôme.
Mais quel était ce sujet si dérangeant ?
Il s’agissait tout simplement d’un sex-toy ultra perfectionné et intelligent.
Ce projet était particulièrement intéressant car il réunissait à la fois de la microrobotique et de l’informatique embarquée avec une bonne dose d’intelligence artificielle.
La maîtrise de l’énergie était bien sur un élément important, et je n’oublie pas, bien sûr, l’aspect physiologique et l’étude de l’anatomie féminine que j’avais menée sur ma copine de l’époque qui s’était prêtée au jeu pendant toute la conception de l’engin.
À cela, il fallait bien sûr ajouter le côté connecté qui impliquait le développement d’un site de mise en relation, d’une application smartphone de pilotage, et toute la gestion de la sécurité réseau associée.
Bref, j’avais atteint le stade du prototype totalement fonctionnel, juste avant que l’école me demande ...