Mon bûcheron.
Datte: 01/03/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laurencec, Source: Hds
Mon bûcheron.
Voilà une histoire digne de Charles Ingalls… personnage incontournable de cette série culte des années 80.
Que peut-on envier à ces personnages venus d'un autre temps ? C'est ce que je vous aurais dit si toutefois je n’avais pas croisé le chemin de Charles, justement…
Mi-février quasiment, et une journée fraîche, mais ensoleillée lorsque je reprends la route de la côte vers chez moi. Une bonne heure de route, je suis assez fatiguée en cette fin de semaine. La fatigue ne m’empêche pas pour autant de m’amuser un peu sur la route ! Beaucoup de nationales, des trois voies qui ravissent les routiers lorsque je les double… Je porte une petite robe en jeans, parfaite pour l’intersaison, des bas chair et une paire de petits escarpins à talons. Cette petite robe est fermée du haut en bas par une fermeture Éclair, bien pratique pour mes petits moments de délire sur la route.
C’est à mi-chemin environ, lorsque je m’apprête à rejoindre un grand axe en quatre voies que je suis interpellée par cet homme poussant son vélo de la main sur le bas-côté de la route ! N’y voyez rien de vicieux de ma part, mais je ne peux tout de même pas laisser cet homme dans le désarroi le plus complet !
Le vélo chargé de gros sacs, visiblement, il peste contre sa roue arrière et, pour cause, elle est crevée. Je m’arrête une dizaine de mètres plus loin, je baisse la vitre côté passager attendant quelques secondes qu’il soit à ma hauteur avant de lui proposer mon aide. Je suis là, ...
... seule dans mon break, les banquettes arrière pliées, le temps menaçant, mais cela me paraît tellement naturel !
L’homme est aux anges ; moi, sur le coup, un peu moins car son aspect sombre me refoidit quelque peu… Un marginal sans doute. Une barbe de plusieurs mois, grisonnante, lui tombe sur la poitrine, le regard renfrogné, et je distingue à peine ses yeux sombres sous son bonnet bien enfoncé sur son crâne. Bref, rien de très rassurant mais bon, ayant pris l’initiative de m’arrêter, je dois assumer. Mon grand cœur me perdra un jour.
Le monsieur vit à une dizaine de kilomètres, je lui propose donc de le déposer au plus près. Lorsqu’il saisit son vélo pour le faire entrer de travers dans le coffre de la voiture – aussi grand soit-il – je sens que le mec dégage quelque chose ! Une force étrange, au point qu’un frisson me parcourt tout le corps. Nous reprenons la route tranquillement, bavardant même un peu… Le type se déclare lui-même un peu en marge de la société et vivant seul sur une propriété lui appartenant, en pleine nature… Très peu bavard, je comprends tout de suite qu’il ne me ferait pas la conversation…
À peine avons-nous fait quelques kilomètres que je mets en marche les essuie-glace ; preuve de ma bonne action, le pauvre aurait été trempé !
À l’approche d’un rond-point, l’homme m’indique la direction, montrant de la main une petite route à droite, toujours emmitouflé dans son gros blouson, même si dans la voiture règne une température plutôt agréable. Je ...