Véro
Datte: 29/02/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: jacques r, Source: Hds
... quête sans fin de plaisir sans contrainte, sans se soucier des conséquences dans ce monde d’avant le SIDA, juste libéré par une petite pilule quotidienne.
Quand elle emmenait un homme dans un lit, cependant, elle n’était pas une sainte-nitouche. Véro était aussi libre au lit qu’elle était réservée en temps ordinaire - elle laissait au vestiaire ses inhibitions et baissait complètement sa garde, se donnant sans retenue à son partenaire, venant fort et souvent, rapide à exciter et lente à être rassasié.
Finalement, ayant besoin d’être autonome et à la recherche d’aventures et d’une vie plus active, Vero avait quitté le foyer familial et déménagé en ville, partageant initialement un appartement en colocation avec deux autres femmes qu’elle ne connaissait pas au départ.
Ayant besoin de travail et désespérée de voir ses économies fondre, elle avait fini, sur la recommandation d’une amie de la gérante, par travailler au Bien Aimé, un bar plus cher que la plupart des bars dits « américains », avec une clientèle supérieure à la moyenne et une patronne exigeante en la personne de Jacqueline.
Le travail était simple et commun à des milliers de bars à hôtesses à travers le monde - faire boire les clients et encore les faire boire, par tous les moyens nécessaires. Tous les services un peu particuliers étaient, bien sûr, entre l’hôtesse et le client, mais si cela signifiait qu’il restait et achetait plus de champagne, tant mieux, et la prime au bouchon chaque soir plus ...
... élevée.
Véro, cependant, et au grand amusement des autres filles, avait accepté le travail en pensant que c’était un rôle de simple serveuse – n’ayant aucun doute même quand on lui a dit qu’elle devait s’habiller sexy en tout temps, y compris la lingerie. Elle n’avait aucune idée de la raison pour laquelle sa lingerie était un facteur important du job, mais c’est ce qu’on lui avait demandait de faire, alors c’est ce qu’elle faisait.
Après avoir passé quelques semaines là-bas, à servir des tables, à nettoyer les verres sales et à éviter assidûment les tapes, les caresses, les tâtonnements et les insinuations salaces des clients souvent d’âge moyen, blancs, riches et en surpoids, elle s’est retrouvée observée un soir par Jacqueline, les bras croisés, appuyée contre un mur dans l’ombre. Elle lui fit un signe et Véro se précipita :
- Vero, qu’est-ce que tu fais ?
- Je sers ces messieurs, ai-je fait quelque chose de mal ?
- Tu n’as pas fait quelque chose de mal, tu n’as rien fait du tout.
Vero avait l’air confuse.
Jacqueline soupira et se dégagea du mur pour être plus proche de l’oreille de Vero et pouvoir parler doucement, malgré la musique de fond et le brouhaha ambiant.
- Tu ne comprends pas ? d’accord. Permets-moi d’être claire. Ceci est un bar à hôtesses. Les clients ne paient pas nos prix élevés pour des boissons passables parce qu’ils le veulent. Ils paient parce qu’ils reçoivent une attention supplémentaire des filles. Les filles ne s’éloignent pas quand ...