Clorinde revient! (14)
Datte: 26/02/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Exorium, Source: Hds
... d’être pas trop mal, tout compte fait. Même si tu sais que ça t’est déjà arrivé des milliers de fois de broder comme une petite folle sur un mec pour t’apercevoir, une fois au lit avec, que finalement, côté cul, ça valait pas tripette. Bon, mais là, c’est quand même différent. Il y a moyen de mettre sacrément du piment si on veut. De jouer avec le feu. D’abord, parce que je peux coucher avec quand je lui apporte le petit déjeuner le matin. Sur mon lieu de travail. Pendant mes heures de travail. S’agirait de faire vite, mais bon, cette poussée d’adrénaline ! Et puis il y a autre chose ! C’est que si on laisse la fenêtre ouverte on offrira des aperçus saisissants. Et ça, c’est pas pour me déplaire.
Elle a froncé les sourcils.
- Oh là, ça se gâte là-bas, on dirait.
Lucie s’était en effet mise à marcher plus vite. En faisant de grands moulinets avec son bras libre. Et il y avait des éclats de voix.
- Elle peut bien tempêter tant qu’elle veut. Elle finira par céder. Elle finit toujours par céder.
Elle s’est levée.
- Bon, mais moi, je vais y aller…
- Tu pars ? Mais tu vas où ?
- À notre appart, là-bas. Comme ça demain je serai sur place. À pied d’œuvre. Et puis j’aimerais bien, ce soir, pouvoir rendre à nouveau une petite visite à notre voisine. Histoire de battre le fer tant qu’il est chaud. Sans compter que vous, pendant ce temps-là, vous pourriez en profiter pour discuter avec Lucie. Lui faire rentrer dans la tête qu’avec ce type ce sera toujours la ...
... galère. Peut-être que venant de vous… Parce que moi, je renonce.
Et elle s’est enfuie
Quand Lucie a eu raccroché, elle est venue s’allonger à mes côtés.
- Elle est partie, Clorinde ?
- Elle est partie, oui.
- Elle avait peur que je la gonfle, une fois de plus, avec mes histoires, c’est ça, hein ?
- Mais non ! Pas du tout. Qu’est-ce que tu vas chercher là ?
- Tu parles ! Bien sûr que si que c’est ça ! Je suis nulle quand je m’y mets, je le sais bien. Nulle et faible. Une véritable lavette. Et puis, en même temps, c’est bien plus compliqué que ça.
- T’as envie d’en parler ?
- Dans un sens oui. Et dans un sens non.
- Tu l’as dans la peau, c’est ça ?
- Même pas, non. C’est… Je sais pas comment dire.
- Essaie !
- C’est un combat tous les deux. À chaque fois. Il veut me faire plier. Que je lui revienne. Et moi, je résiste. Je résiste tant que je peux. En sachant que c’est reculer pour mieux sauter. Parce qu’il finira par triompher. Il triomphe toujours.
- C’est combattre qui t’épuise ?
- Il y a un peu de ça, oui. Mais il y a pas que ça. Parce que ce que je me demande de plus en plus, c’est si j’aime pas ça au fond qu’il m’oblige à me rendre. Être vaincue par lui. Si j’ai pas besoin de ça. Plus longtemps je vais résister et plus ma défaite sera cuisante. Et plus sa victoire à lui sera éclatante. Et plus…
- Tu prendras ton pied ?
Elle a poussé un long soupir.
- On en sortira jamais en fait. On y trouve beaucoup trop notre compte. Aussi ...