1. Une météo pourrie


    Datte: 26/02/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: J A, Source: Hds

    Axel détestait ce fumier d’André. L’envoyer livrer une cargaison, dans un coin paumé en montagne, un vendredi en milieu d’après-midi, était une belle saloperie.
    
    Leur inimitié avait commencé lors de la fête d’anniversaire du patron, sept ou huit mois plus tôt. Ce soir-là, Axel était venu avec Séverine, son épouse, car les conjoints étaient aussi invités. Axel n’aimait pas trop danser, contrairement à sa femme qui avait le rythme dans la peau, mais il se débrouillait pour le slow, dont la lenteur et la simplicité, lui permettaient de ne pas se mélanger les pieds.
    
    Quand André était venu inviter Séverine à danser, Axel n’y avait pas vu d’objection. Une demi-heure plus tard, ayant enchainé les danses, elle n’était toujours pas revenue. Le couple s’était peu à peu éloigné vers le coin le plus sombre de la piste, tendrement enlacé. Trop au goût d’Axel. Il n’était pas d’une nature jalouse et avait confiance, mais là ils dépassaient les bornes. Même les collègues assis à sa table, semblaient se poser des questions.
    
    Quand il entendit un slow langoureux débuter, cela lui redonna le sourire. Séverine allait revenir, sachant qu’il aimait les danser avec elle. Mais non, elle resta dans l’ombre, collée à son partenaire. Le sang d’Axel ne fit qu’un tour, il se leva et se dirigea vers le couple. En s’approchant il vit que sa femme était vraiment collée à André, et que celui-ci, avait une main sur le haut de ses fesses. Tout à leur affaire, ils ne l’avaient pas vu arriver, et ...
    ... sursautèrent en le voyant.
    
    - Je crois que ça suffit André. Tu prends, beaucoup trop tes aises avec ma femme.
    
    - Mais pas du tout, Séverine m’a dit que tu n’aimais pas danser.
    
    - C’est vrai. Elle sait aussi que j’aime les slows, même si elle semble l’avoir oublié, mais ce qui me gêne surtout, c’est ta main sur son cul.
    
    - Mais non, ça se danse serré, c’est tout.
    
    Séverine était gênée, car ils devenaient le centre d’attention, depuis qu’Axel avait haussé le ton. André, lui, ne semblait pas vouloir la lâcher.
    
    - Maintenant tu dégages ou je t’en colle une.
    
    - Tu crois que tu me fais peur ?
    
    - Tout gendre du patron que tu es, je ne vais pas me gêner.
    
    Les yeux brillant de colère, André fit demi-tour et s’éloigna. Axel prit sa femme dans les bras et dansa la fin du slow.
    
    - Tu n’aurais pas dû faire un scandale mon chéri, il n’y a pas de raison, tu me fais honte.
    
    - C’est toi qui me fais honte à te laisser peloter par l’autre salaud.
    
    - Mais non, pas du tout.
    
    - Je sais ce que j’ai vu et je ne suis pas le seul.
    
    Le slow termina très vite et ils retournèrent à leur table, mais Axel n’avait plus le cœur à la fête. Après quelques minutes, il annonça qu’ils allaient rentrer ; ils saluèrent collègues et conjoints et sortirent. Séverine était fâchée.
    
    - Pourquoi on part aussi tôt ? On aurait pu danser encore un moment, que vont s’imaginer les gens ?
    
    - Ils n’ont rien à imaginer, ils t’ont tous vue te faire tripoter par l’autre connard. Tu voulais peut-être encore ...
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