1. L'affaire Laetitia


    Datte: 23/02/2024, Catégories: fh, ff, vengeance, Humour policier, Auteur: Jimmychou, Source: Revebebe

    ... douloureuse de son existence.
    
    — Et qu’est-ce qui a mis fin à ton activité de justicière. Une pénurie dewheed sur Paris ?
    
    Pépette rigole malgré elle.
    
    — Presque. Un jour, j’ai cogné un peu trop fort et le vendeur de coke a failli y rester. Alors mes potes m’ont expliqué que sur ce coup-là, ils n’allaient pas pouvoir me couvrir et l’IGPN m’est tombée dessus. Et c’est comme ça que je me suis retrouvée à manager des ronds-de-cuir dans un bureau à quelques dizaines de mètres de la place Beauvau.
    
    Le GPS signale la proximité de la maison de Jeff Parchemin.
    
    — Je crois qu’on arrive, Pépette. Je compte sur toi pour faire preuve de mesure lorsque tu interrogeras l’assistant de Jacques Sohn-Faïve.
    
    Adèle éclate de rire.
    
    — Détends-toi, Marteau, c’est de l’histoire ancienne. Je sais me tenir maintenant.
    
    Alors que nous nous trouvons à trois cents mètres du pavillon, un signal lumineux clignotant annonce l’ouverture du portail électrique de la propriété d’où s’extrait une 308 grise qui tourne immédiatement à droite avant d’accélérer en douceur.
    
    Je saisis alors brusquement le bras de la conductrice et lâche :
    
    — Suis discrètement cette voiture. J’ai comme qui dirait un pressentiment.
    
    La commissaire ne moufte pas et cale son allure sur celle de la Peugeot puis elle éteint ses feux.
    
    — Putain, qu’est-ce que tu fous, on voit plus rien. Tu vas nous envoyer dans le décor.
    — Détends-toi, mon joli. J’ai des yeux de chat. C’est pas par hasard que mes copines ...
    ... m’appellent Minou.
    
    Je me contente donc de serrer les fesses durant la bonne vingtaine de minutes pendant lesquelles nous filons la 308 jusqu’à ce qu’elle s’arrête à un carrefour en pleine forêt à proximité d’une petite maison abandonnée.
    
    Presque aussitôt, le chauffeur descend, bientôt imité par son passager.
    
    Enfin, c’est ce que je parviens à distinguer parce que les phares de la Peugeot sont restés allumés.
    
    Adèle se gare discrètement pendant que je sors mon micro directionnel pour le connecter à mon smartphone.
    
    Les deux passagers de la 308 se sont rapprochés et je baisse ma fenêtre avant de diriger le micro vers eux.
    
    Aussitôt, leur conversation nous parvient grâce au haut-parleur de mon téléphone.
    
    — Je sais que ce que nous faisons ne te plaît pas trop, mais nous n’avons pas le choix. Tu dois 50 000 euros à Enzo Zalando et ton livre se vend moins bien que tu l’espérais.
    — C’est pourtant bien la première fois que je me fais trahir par un brelan de reines, lâche une voix féminine que j’identifie comme celle de Laetitia.
    
    La réponse de Sohn-Faïve se veut fataliste.
    
    — Que veux-tu ma belle ? On vit une sale époque ! C’est le triomphe des roturiers. Une vulgaire suite non royale est supérieure à trois reines. Écoute ! Je n’ai pas l’intention de philosopher ici jusqu’au petit jour. Tu as bien compris ce que tu dois faire. Tu me laisses trente minutes pour rentrer chez moi. Ensuite, tu défais les liens de tes mains, tu rallumes ton téléphone et tu m’appelles. Je ...
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