L'affaire Laetitia
Datte: 23/02/2024,
Catégories:
fh,
ff,
vengeance,
Humour
policier,
Auteur: Jimmychou, Source: Revebebe
... secrétaire lui transmettra prochainement par le canal habituel, une liste d’individus que je souhaiterais voir passer au « criblage ».
Eon, pseudonyme sous lequel le numéro de ce correspondant est enregistré dans mon téléphone me confirme que je pourrai récupérer les informations qui m’intéressent le lendemain et me rappelle de ne pas oublier ma petite contribution à l’association des Orphelins de la police.
#########
Allongé dans le lit depuis plus d’une heure, je laisse mon esprit vagabonder pendant que Djamila, une ravissante infirmière à la peau d’ébène s’assure de ma position après avoir vérifié le maintien de ma minerve.
— Vous devriez dormir, me dit-elle de sa voix chantante alors qu’elle s’apprête à quitter ma chambre pour rejoindre celle du patient voisin.
Mais avant de franchir le seuil de la porte, elle se retrouve soudainement face à l’alter ego féminin de Sébastien Chabal.
Djamila ne peut étouffer un cri de frayeur en découvrant le bulldozer humain qui s’immobilise face à elle.
La femme aux courts cheveux châtain coiffés en brosse a le physique d’une lanceuse de disque. La quarantaine révolue, elle est vêtue d’un jean, d’une épaisse chemise à carreaux, de baskets taille 43 et d’un blouson en cuir taille XXL.
— Bonsoir m’sieur-dame ! lâche la quadragénaire de sa voix tonitruante avant d’examiner avec un intérêt non dissimulé la plastique remarquable de la beauté à la peau cuivrée qui lui fait face.
En examinant le visage de ...
... l’arrivante, je comprends qu’elle se demande, comme je l’ai fait une demi-heure plus tôt si la jeune infirmière noire est entièrement nue sous sa blouse.
Un ange traverse la chambre pendant que la visiteuse se rince l’œil avant de se tourner vers moi.
— Je suppose que vous êtes Michel Marteau ! déclare-t-elle en m’apostrophant du haut de son mètre 85.
— En effet, dis-je en tendant la main à la femme qui me broie les doigts en me fixant d’un air suspicieux.
Je parviens à extraire ma main de l’étau de chair avant de déclarer :
— Vous devez être la commissaire Adèle Pettesec.
— Tout à fait, mon joli, commissaire principale Adèle Pettesec, cheffe du Bureau Urbanisation et Régulation de la Police au ministère, se présente-t-elle brièvement avant d’entamer son interrogatoire.
— C’est bien vous qui m’avez appelée il y a cinquante-deux minutes pour m’avertir que ma grande amie Laetitia S. avait été enlevée sous vos yeux peu avant vingt-trois heures ?
— Exactement, commissaire. Madame S. est passée à mon cabinet hier matin pour me faire part de la lettre de menaces qu’elle a reçue il y a un peu moins d’une semaine. Elle m’a ensuite engagé pour que je l’aide à identifier l’auteur du courrier après m’avoir expliqué qu’elle avait déposé plainte à ce sujet et que grâce à vous, une enquête avait pu être diligentée dans les plus brefs délais.
— En effet, mais comme a dû vous le dire Laetitia, les investigations ne nous ont fourni aucun indice, et l’enquête est pour l’instant ...