Les vacances de Sarah
Datte: 09/02/2024,
Catégories:
fh,
uniforme,
vacances,
voyage,
douche,
amour,
dispute,
reconcil,
caresses,
Oral
pénétratio,
mélo,
aventure,
consoler,
Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe
... été championne junior du 100 m quand elle était au collège.
L’attaque a commencé, les soldats s’élancent à l’assaut du village qui sert de prison aux otages. Un feu nourri les accueille. Les terroristes n’ont pas attendu pour riposter, des tirs partent dans tous sens. Sarah est championne de tir à ses heures, elle reconnaîtrait entre mille le son mélodieux de l’AK-47 russe, autrement dit d’une Kalachnikov, l’arme favorite des terroristes. Lui répond en écho le crépitement des MI6A4 américains de l’armée marocaine, et au loin elle perçoit le son caractéristique du fusil d’assauts allemands HK416 F qui équipe l’armée française.
Les balles sifflent, des explosions se font entendre.
Arrivée près d’un mur encore debout, Sarah s’appuie pour reprendre son souffle, étonnée d’être encore en vie. Rien de cassé, aucune balle ne l’a atteinte. Elle se met à l’abri, à l’abri de quoi ? Elle n’a aucune idée de la position des tireurs. Elle s’accroupit, espérant passer inaperçue avec la veste treillis qu’on lui a donnée ce matin avant de partir.
L’armée marocaine a fait sauter l’entrée du village. On ne voit rien à 10 m, plusieurs maisons émergent de la fumée en train de se dissiper.
Sarah agit d’instinct. Au diable les procédures, prenant une grande respiration, son pistolet de service à la main, elle se rue à l’intérieur du bâtiment en ruine. Si quelqu’un devait s’interposer, elle n’hésiterait pas. On retrouverait dans la poitrine d’un terroriste une balle de calibre 7,65 ...
... provenant d’un pistolet de la police nationale française qui n’avait rien à faire là.
Sans vraiment savoir où elle va, Sarah bute sur deux corps tenant une Kalachnikov à la main, l’explosion les a fauchés d’un seul coup. Un peu plus loin, un troisième corps, certainement les gardes laissés pour exécuter les prisonniers en cas d’attaque. Espérons qu’ils n’ont pas eu le temps d’exécuter leur mission.
Dans la première maison, d’un coup de pied rageur, elle enfonce une porte, découvrant un homme hirsute, méconnaissable. C’est Luigi Capelli, le journaliste italien enlevé au Mali il y a dix-huit mois. Les négociations pour sa rançon traînent en longueur, sa famille ne croit plus en son retour. Le pauvre homme meurt-de-soif, Sarah le rassure, lui donne sa gourde.
Ensemble, ils découvrent Nathan, le Canadien français enlevé à Tombouctou, il y a quelques jours. Il est mal en point, il a été torturé. Son crime est d’avoir épousé une étudiante malienne à Montréal. Quand la guerre a commencé, ils sont venus en Afrique chercher la famille de sa femme pour les mettre à l’abri, trop tard, le piège s’est refermé sur eux. Ils n’ont jamais pu repartir. Sa femme, ses parents, ses frères et sœurs, toute sa famille a été égorgée devant lui lors de son enlèvement. Encore sous le choc, il n’est pas en état de bouger, des brancardiers viendront prendre soin de lui.
Avançant avec précaution dans la pénombre, Sarah voit des ombres, amis ou ennemis, dans le doute, elle se méfie. Le désordre ...