1. Bodyguard


    Datte: 26/01/2024, Catégories: fh, hplusag, inconnu, uniforme, caférestau, fête, douche, amour, caresses, Oral préservati, pénétratio, Humour policier, aventure, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    Assise sur un banc, la jeune femme grignotait son maigre sandwich, pensive, laissant le soleil lui réchauffer le dos. Cependant, elle hésitait à ôter sa veste style militaire, car dessous elle ne portait qu’un T-shirt fin, un peu juste pour cette journée ventée de mi-avril, et surtout, il arborait quelques taches disgracieuses et un trou ornait son aisselle. Son jean et ses chaussures avachis n’amélioraient guère sa tenue.
    
    Brune aux yeux chocolat, une poitrine à peine ébauchée, longue et élancée, elle ressemblait à un jeune félin efflanqué. Elle faisait durer le plaisir du sandwich, ne sachant quand se présenterait son prochain repas. Quelques mèches de ses cheveux coupés à la sauvette flottaient dans le vent.
    
    Telle une chatte, elle feignait l’indifférence à son environnement, elle se tenait en réalité sur le qui-vive, prête à déguerpir au moindre mouvement suspect. Elle essayait de se fondre dans le paysage, exercice réussi, personne ne lui prêtait attention.
    
    Pas ces touristes asiatiques qui mitraillaient n’importe quoi en rafales photographiques, ni cette femme d’affaires attaché-case en main et téléphone greffé à l’oreille, ou même encore cette mamie qui déambulait au bras de son aide-soignante, personne ne jetait un regard sur cette jeune femme mal fagotée, peut-être bien sans domicile et certainement sans revenus. Les braves gens évitent de regarder ce qui les indispose dans leur petite vie tranquille, évitent de regarder la misère en face.
    
    En règle générale, ...
    ... les flics surveillaient de près la présence de SDF sur la Croisette et venaient les faire déguerpir rapidement. Cette fois, ce devait être l’heure du Pastaga.
    
    Elle terminait son repas quand elle vit s’approcher un grand escogriffe qui trottinait en compagnie d’un type trapu. Le baraqué était tout de noir vêtu, T-shirt et short, tandis que l’autre ressemblait à un grand perroquet jaune, bleu et rouge.
    
    Y’en a qui ne doutent de rien ! se dit la jeune femme en se marrant doucement.
    
    Elle remarqua aussi du coin de l’œil trois types dont les tenues et l’allure déparaient autant que la sienne dans le cadre ambiant. Sweats à capuches, pantalons de treillis et Doc Martens apparurent comme par magie et se dirigèrent vers les sportifs du dimanche qui n’avaient encore rien remarqué.
    
    La jeune femme se tendit tel un ocelot, soit s’apprêtant à fuir ou au contraire intéressée par le spectacle qui se préparait. À dix mètres environ des joggeurs, les trois gugusses se mirent à courir et fondirent comme des faucons pèlerins sur les deux pigeons. Le grand type fitoh tandis que son accompagnateur le bousculait, le plaquait contre la rambarde et s’interposait entre les agresseurs et son patron.
    
    La jeune femme venait de comprendre, le cacatoès était une grosse huile et l’autre son garde du corps.
    
    Un poignard apparut dans une main, le gorille tenta de repousser le premier assaut en bloquant un coup de poing, mais reçut une longue estafilade sur le thorax.
    
    — Rahh, du sang, couina ...
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