La vérité sur Paul, Sylvie et Annie
Datte: 09/07/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
Auteur: Zahi, Source: Revebebe
... ouverte de Tania.
Colombo veut bien me croire, mais le pédé doute toujours, tout en pensant sérieusement à un crime passionnel, et veut continuer à explorer les milieux de la nuit, le Bois de Boulogne, etc….
Annie
Aujourd’hui je ne trouve pas Annie à huit heures du matin, situation qui est arrivée deux ou trois fois, tout au plus, durant les trois années où nous partageons le même bureau. Comme Catherine ne me parle plus, je n’ai pas voulu l’appeler et demander ce que fait Annie. À neuf heure, je n’en peux plus du suspense et je décide de l’appeler sur son téléphone portable, ce que je fais, et cela sonne juste devant moi, sous son bureau. Intrigué je me déplace pour voir et trouve son sac sur son fauteuil, abandonné. Je comprends alors qu’elle est quelque part dans les locaux, peut-être en réunion, ou dans les chiottes pour un besoin urgent, qui dure. Cela me calme quelque part, mais pas complètement, je ronge alors mes ongles et j’attends son retour avec impatience. À dix heures moins le quart, elle arrive, chemisier blanc à petit col, tailleur en laine bleu marine, bottines en cuir et toile, ultra chic, du jamais vu.
— O-o-o-uuffff, lui fais-je, Annie, tu jettes !
— Je te plais comme ça ? dit-elle, ses yeux sur la veste de son tailleur, intimidée.
— Oh oui, Annie ! dis-je en étant presque sérieux.
— Ah, je ne pensais que c’était de ton goût !
— Bah, ça l’est, t’as frappé fort, Annie, vraiment, qui t’a donné l’idée.
— J’avais un rendez-vous avec Monsieur ...
... Bourdon, ce matin.
— Monsieur Bourdon ?
— Il m’a appelée hier soir, et a demandé à me voir ce matin.
— Humm, ce n’était pas grave ? dis-je en espérant connaître le sujet, sans oser le demander.
— Non, pas très grave, je t’en parle ce soir si tu veux.
En rentrant chez moi, je fais les quelques pas qui mènent à la chambre de six mètres carrées, je jette mon cartable au passage sur le canapé et je vais me jeter sur le lit japonais sur un cadre en imitation noyer. Je vérifie l’heure sur ma fausse Rolex, je peux souffler un quart d’heure avant d’aller rejoindre Annie au Léon de Bruxelles de Montparnasse.
Sur le chemin, je jette une pièce d’un euro à un clochard recroquevillé devant la grande porte d’un immeuble de l’avenue Montparnasse. Il tient d’une main une pancarte de carton brun : J’AI FAIM. Il laisse voir ses pieds boursouflés, nus sous un froid de janvier, des ongles durcis incrustés dans la chair rouge labourée, étonnant qu’il ait pu échapper à toutes les vagues de décès des sans-abri de l’hiver. Au restaurant, je trouve Annie qui m’attend seule, elle était en avance.
— T’as que trois minutes de retard, me dit-elle, tu fais des efforts.
— Alors, qu’est-ce qu’il te veut Monsieur Bourdon ? lui dis-je avec impatience, acculé devant l’enjeu que cette entrevue représente pour moi.
Annie, faignant ne pas comprendre ma précipitation, fait un petit sourire pour me calmer.
— Repose-toi, il n’y a rien de grave !
— Vas-y, qu’est-ce que tu attends ?
— On boit ...