1. Le bouquet de fleurs (ép. 237)


    Datte: 15/12/2023, Catégories: fh, hplusag, pastiche, Humour romance, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... déçue, elle laisse les fleurs sur la table, pour continuer à écouter la radiodiffusion du jour du Seigneur.
    
    Moins d’une demi-heure plus tard, à sa grande stupéfaction, un autre bouquet arrive à sa porte. Caché derrière les roses, un livreur en tenue rouge demande :
    
    — Madame Morel ?
    — Oui, c’est moi… Un… un autre bouquet !?
    
    Le porteur dévoile son visage qui était caché par le bouquet :
    
    — Bien sûr que oui.
    — VOUS !? Mais vous êtes fou !!
    
    Taquin, Axel cligne d’un œil puis dépose le bouquet dans les bras de Françoise :
    
    — Si je voulais rebondir sur votre phrase, j’ajouterais : oui de vous. Mais il est peut-être un peu trop tôt.
    — Oui, Axel, il est assez tôt, il n’est même pas midi… Vous êtes fou de venir ici ! Le Service doit surveiller mon appartement !!
    — Oh ! Dois-je comprendre que vous veillez à ma sécurité et que vous tenez donc un peu à moi, délicieuse Françoise ?
    
    Interdite, Françoise ne sait pas quoi répondre. Apportant une curieuse valise avec lui, Axel s’offre le luxe d’entrer chez elle, de refermer flegmatiquement la porte derrière lui, puis de la conduire jusqu’au petit salon. Désignant le bouquet posé sur la table, le visiteur dit :
    
    — Ah, je constate que votre chef a tenu sa parole, au moins pour aujourd’hui !
    — Comment vous savez ça ?
    — Je possède plein d’oreilles indiscrètes un peu partout…
    — En tout cas, pas de micro dans vos fleurs.
    — Comme si j’allais mettre des micros dans les fleurs que j’offre à une si belle femme telle que ...
    ... vous !
    
    Françoise rougit :
    
    — Arrêtez, s’il vous plaît…
    — Comme il vous plaira.
    
    Aussitôt, Axel change de sujet :
    
    — Je suppose que vous n’avez pas encore déjeuné…
    — Il n’est même pas midi, vous savez… Je crois vous l’avoir déjà dit…
    — Très bien ! Souffrez donc que je vous invite, mais sur place, chez vous.
    — Sur place, chez moi ?
    
    Axel déplace le bouquet de Daniel sur la table du salon, puis il pose sa valise sur la grande table ainsi libérée. Sous les yeux étonnés de Françoise qui vient de déposer son bouquet dans le même vase qu’hier, le contenu dévoile une sorte d’attirail à pique-nique, mais en plus sophistiqué.
    
    — Ce… c’est quoi, ça !?
    — Un repas froid pour deux.
    — Mais… mais…
    — N’avons-nous pas passé une bonne soirée hier ?
    — Euh… si…
    — J’en suis ravi. Je vous propose de passer un bon après-midi.
    
    Françoise est ébahie, mais secrètement amusée :
    
    — Alors, vous alors !!
    — Mais vous n’avez pas dit non.
    — Je n’ai pas dit oui, non plus !
    — Alors tout va bien.
    
    N’ayant curieusement pas peur, contournant la table, elle s’approche à petits pas rapides de son visiteur inattendu :
    
    — Vous êtes complètement fou, Axel ! Si mon appartement est surveillé, vous risquez gros !
    — La foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit.
    — Ce qui veut dire ?
    — Que votre chef n’aura jamais l’idée de venir me chercher chez vous, tout simplement ! Pour lui, c’est totalement impensable.
    
    Souriante, Françoise s’approche encore un peu plus :
    
    — Oui, vous êtes ...
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