Un VP trop séduisant - Histoires de Sexe

Un VP trop séduisant

... vis-à-vis de ce type d’échanges.
— C’est de moins en moins vrai, je me crois obligé de préciser, mais il n’est point question de travail aujourd’hui, n’est-ce pas ?
— Quand même un peu, Lucas, puisque je dois vous convaincre de bien vouloir suivre votre épouse à New York si elle accepte la proposition que lui fait la société par mon intermédiaire.
— Je n’y pensais même plus. Carine m’a confié que vous étiez un grand amateur de vin. Je vous propose qu’avant toute chose, nous commencions par un apéritif comme il est de bon ton de le faire en France. Nous allons notamment déguster un Chablis remarquable que je me suis permis de prélever dans la cave de mes beaux-parents qui sont les propriétaires de cette belle maison normande.
— Avec plaisir, Lucas.

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Après le repas simple, mais délicieux préparé par mon épouse, nous nous sommes installés, Byron et moi, dans deux grands fauteuils confortables de la terrasse pour discuter tout en sirotant un verre d’un vénérable et délicieux calva.

L’alcool ingurgité depuis l’arrivée de notre invité nous conduit à quelques confidences tandis que Carine, mollement étendue sur un transat situé non loin, profite du soleil en lisant une revue d’un œil distrait.

— Lucas, commence Byron avec une voix légèrement pâteuse, je dois vous avouer que vous avez une chance insolente d’avoir une épouse telle que Carine. Non seulement c’est une très belle femme, mais elle est aussi extrêmement brillante. Et je peux vous affirmer dès ...

... maintenant que si elle accepte la proposition de poste que nous lui faisons, je lui prédis un grand avenir dans notre entreprise.
— Je vous remercie pour ces compliments et je partage votre avis. Ma femme est exceptionnelle à de nombreux points de vue. J’apprécie particulièrement ses qualités humaines bien éloignées de l’arrogance trop souvent présente chez les esprits brillants. Et, cerise sur le gâteau, nous sommes très complices, elle et moi.

Byron me regarde quelques secondes avant de se perdre brièvement dans ses pensées.

— En fait, Carine me rappelle énormément Camille, avec qui j’ai entretenu une relation très forte lors de mes années d’études à Paris. Des années insouciantes portées par une passion partagée même si sexuellement il n’y avait aucune exclusivité dans notre couple.

La déclaration de Byron m’étonne. Est-ce uniquement le désir de partager un souvenir important avec ses hôtes qui l’anime ou bien s’agit-il d’une tentative subtile d’en connaître un peu plus sur nos intentions du week-end ?

Tout en gambergeant à toute vitesse, je bois une rasade de calva et jette un coup d’œil complice à Carine. Elle est parfaitement immobile et j’en déduis qu’elle a saisi le sens des propos que je viens d’échanger avec l’américain.

Je pressens en outre que, comme le mien, son rythme cardiaque s’est brusquement accéléré et qu’elle attend avec fébrilité la réponse que je vais apporter au dernier aveu de Byron.

Alors, sans réfléchir plus longtemps, je me risque à ...