Un jour aux urgences
Datte: 04/12/2023,
Catégories:
f,
fh,
frousses,
rousseurs,
médical,
uniforme,
fête,
strip,
Masturbation
Oral
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confession,
délire,
Humour
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
— Il nous faut remobiliser le personnel soignant. Remobiliser le personnel soignant… ordre du président. Nous devons montrer que nous sommes à leur écoute… leur écoute. Aussi vais-je visiter un centre hospitalier, en particulier les urgences… les urgences ditesnormales, celles où les accidentés de la vie quotidienne arrivent. Pour bien leur montrer que nous sommes derrière eux.
— Euh… Oui, monsieur le premier ministre, et quand voulez-vous faire ça, et dans quel hôpital ?
— Le plus rapidement possible… plus rapidement possible, et nous allons faire cela dans les territoires. J’ai pensé au CHU Sainte Frédégonde en Avignon… en Avignon.
— D’accord, monsieur le Premier ministre, je vais planifier votre agenda en fonction de ce voyage.
— Non, vous ne planifiez rien du tout… rien du tout, vous allez sur place en avant-garde pour analyser la situation et vous faire une idée des difficultés rencontrées par le personnel soignant.
— À votre service.
— L’idéal, ma chère, serait que vous passiez une journée entière auprès de ces personnels. Puis vous me ferez part de votre ressenti.
*
**
Les urgences, comme chaque jour, bourdonnaient comme une ruche sous ecstasy. La journée venait à peine de commencer que les ambulances du Samu ou des pompiers amenaient leurs lots d’éclopés alors que le service peinait à résorber ceux de la nuit. Sans compter les contaminations dues à la pandémie.
Le Docteur Emma Tome, chef du service des urgences, arriva l’air catastrophé en ...
... compagnie du directeur de l’hôpital, monsieur Marcel Serredent, les poings serrés.
— Mesdames, messieurs, il nous arrive une tuile sur le coin du museau, annonça le directeur. Allez-y, docteur, expliquez-leur la catastrophe en approche.
— La tuile vient de Paris, le Premier ministre veut visiter un service d’urgence, et il a choisi le nôtre.
S’ensuivit un brouhaha peuplé d’amabilités envers le gouvernement : « ils viennent encore se montrer, faire leur numéro d’illusionnistes », « ils vont nous dire qu’ils pensent à nous, sont de tout cœur avec nous », « ils viennent une journée, pour foutre la pagaille avec leur service de sécurité et les journalistes ».
— C’est, paraît-il, pour nous assurer de son soutien.
— Pour nous soutenir, il ferait mieux d’embaucher du personnel et de mieux le payer.
— Tu sais où il peut se le carrer son soutien, après l’avoir taillé en pointe ?
Après ces échanges instructifs, Marcel Serredent lâcha la dernière bombe :
— Il va d’abord nous envoyer sa chargée de com pour préparer le terrain, une certaine Annabelle Védaire. Malgré toutes ces récriminations, je vous demanderai de lui faire un bon accueil.
*
**
Annabelle sentait bien une certaine réticence parmi le personnel, elle n’était pas la bienvenue, et son patron encore moins, il faut dire qu’à force de « soutenir » sans vraiment soutenir, plus personne ne croyait à ses belles phrases toutes faites. Il faisait plutôt penser à Dalida – toutes proportions gardées – et à sa ...