Sciences - Histoires de Sexe

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... explication rationnelle pour la lévitation ou encore les escarres qui apparaissent et disparaissent une fois le monstre mis en sommeil. Je pense que pour la première fois de ma vie, j’ai rencontré le paranormal, le vrai…

Christine, devant cet aveu de faiblesse, craque. Elle fond encore en larmes et balbutie, d’une voix éteinte :

— Que va-t-il se passer ? Comment peut-on aider mon enfant ? Comment ?

Yves pose une main sur son épaule et, d’une voix calme et posée, annonce :

— La situation est grave, mais pas désespérée. J’ai de nombreuses connaissances qui peuvent nous apporter leur aide. En attendant que je prenne contact avec eux, je vais vous proposer quelque chose : Mélanie est visiblement affectée par un singulier trouble du comportement qui pourrait s’apparenter à une bouffée délirante, me semble-t-il.
— Bouffée délirante ? l’interroge Christine, cynique. Et comment fait-elle pour léviter dans les airs ? Comment expliquez-vous ses entailles qui apparaissent et disparaissent sur son visage ? Et cette hideuse langue nécrosée à la taille disproportionnée ? Et cette voix grave qui n’est pas la voix de ma fille…
— Je n’ai malheureusement aucune explication rationnelle à vous fournir, comme je vous l’ai déjà dit. En attendant d’avoir l’avis d’autres experts, je pense qu’il serait judicieux d’employer certains médicaments que vous utilisez en psychiatrie. Je crois que les neuroleptiques et autres antipsychotiques pourraient nous permettre de calmer, voire même ...

... d’apaiser la créature qui sommeille en votre fille.

Avec Pauline, nous les écoutons religieusement pendant une bonne dizaine de minutes au cours desquelles ils dressent une liste de médicaments psychiatriques susceptibles de canaliser le démon.

Nous portons Mélanie dans une autre chambre. Christine lui a administré 200 mg duClopixol, un neuroleptique employé pour calmer l’agressivité des schizophrènes, ainsi que duTranxene par intraveineuse.

Dans sa nouvelle chambre, Mélanie a été mise sous perfusion. Si lachose venait à se réveiller, Yves ou Pauline n’auraient qu’à presser la seringue pour lui injecter duPropofol, le principal hypnotique employé lors d’anesthésie générale.

Avec Christine nous avons décidé de nous rendre à son hôpital. Christine doit y récupérer une camisole de force.

Quant à moi, j’ai prévu de rendre une petite visite à Frank. Christine a tout arrangé en appelant son confrère psychiatre du SAUS.

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Je ne vois mon pote que même pas cinq minutes ! Le chef de service, malgré l’appui de Christine, a été très clair en m’expliquant que Frank était si choqué en arrivant que même les médicaments administrés n’ont eu pour le moment que peu de bénéfices. Il ne s’est pratiquement pas reposé comme si les sédatifs étaient inefficaces.

Je frappe à la porte. Pas de réponse. J’entre.

Frank contemple le parking par la fenêtre de sa chambre. Il ne se retourne pas et ne semble pas avoir conscience de ma présence.

Je m’avance vers lui et lui tape ...