1. Clorinde revient (19)


    Datte: 09/11/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... cadeau. Un cadeau qui n’a pas de prix. Ils se ruent farouchement au combat. Tous les coups sont permis. Tous. Ça dure. Je fais durer. Ils vont jusqu’à l’extrême limite de leurs forces. Jusqu’à, pour les deux perdants, se trouver dans l’incapacité absolue de se relever. Les gagnants, eux aussi, sont épuisés. Ils transpirent. Ils titubent, mais ils y retournent. Ils le veulent leur prix. Ils me veulent. Et ils y vont avec d’autant plus de détermination que, pour leur donner du cœur à l’ouvrage, je finis de me déshabiller. J’enlève le reste. Tout.
    
    Je n’ai pas eu besoin de le lui demander. Elle l’a fait. Et elle est revenue se blottir contre moi.
    
    - Ils roulent à terre. Ils n’en peuvent plus, mais ils essaient malgré tout de se porter des coups. Comme ils peuvent. À l’aveugle. De plus en plus mous. De moins en moins efficaces. Alors stop. Stop. Je les fais se relever. J’en place un à ma droite et l’autre à ma gauche. Je les saisis par les poignets. Je fais attendre. Aussi longtemps que je peux. Lequel ? C’est moi qui décide. Je lève l’un des deux bras. C’est lui, le vainqueur. Mon vainqueur. Il pousse un hurlement de triomphe. Il m’enlace. Il m’enserre. Il me pétrit. Et je suis à lui, là, à même le sol. Par terre. Il sent la sueur. Il sent le mâle en rut. Et c’est bon. C’est tellement bon ! Et les autres ! Comment ils sont jaloux, les autres ! Comment ils sont envieux ! Ils regardent. Ils ne m’ont pas. Ils regardent. Et ils se branlent. Tous les trois. Ils n’ont que ça. Ils ...
    ... n’ont droit qu’à ça.
    
    Elle s’est tue. Elle a fermé les yeux. Elle a doucement haleté. Sa main est descendue, est allée se poser, en bas, sur son petit fendu d’amour. La mienne l’y a rejointe. Et elles ont œuvré de concert. Sur son bouton. Le long de ses crénelures soyeuses. Entre elles.
    
    Elle a supplié.
    
    - Oh, viens ! Viens !
    
    Elle s’est refermée sur moi, elle a noué ses jambes autour des miennes, elle m’a malaxé les fesses et son plaisir a presque tout de suite surgi. À grands feulements éperdus.
    
    * * *
    
    Quelques minutes avant huit heures, Lydie m’a réveillé.
    
    - On va voir ? Sûrement qu’elle va remettre ça, ce matin, Clorinde avec Savoy.
    
    - Mais t’es insatiable, toi…- Des fois, oui. Enfin, presque tout le temps en fait.
    
    On est allés s’installer, côte à côte, à la fenêtre.
    
    - Il y est pas, on dirait. C’est tout fermé.
    
    Et c’était le patron qui montait les petits déjeuners dans les chambres.
    
    - Ouais ! À tous les coups ils ont passé la nuit ailleurs. Bon, pas la peine d’insister… En attendant va falloir que j’assure la journée toute seule, j’ai l’impression.
    
    Sur le coup de onze heures, Clorinde m’a appelé.
    
    - Vous êtes où ?
    
    - À l’appart.
    
    - Vous pouvez pas venir ? Chez vous. Je vous expliquerai.
    
    Quand je suis arrivé, elle était en train d’enfourner des affaires dans deux grands sacs.
    
    - Qu’est-ce tu fais ? Tu t’en vas ?
    
    - Oui. Enfin, non. Juste quelques jours. Il m’emmène, Savoy. On part une petite semaine quelque part tous les deux. ...