L'exhib, c'est du gâteau - Histoires de Sexe

L'exhib, c'est du gâteau

... mer, l’un et l’autre comprirent que seule la sortie de la routine pouvait leur permettre d’atteindre l’extase. C’est à dire s’exhiber en train de faire l’amour.

Leur été fut donc chaud. Ils confièrent à nouveau leurs enfants aux grands-parents pour pouvoir donner libre cours à leurs fantasmes, parfois en compagnie d’un autre couple, ce qui accroissait encore leur plaisir. Mais sans tomber dans l’échangisme malgré les sollicitations. Puis l’automne arriva, et avec lui la fin des séances érotiques dans les dunes.

Retour au salon de thé. Un homme d’âge mûr y avait ses habitudes pendant ses jours de congé. Il y buvait son thé en lisant le journal et en grignotant un biscuit tout en regardant la blonde Cynthia évoluer avec grâce. Il admirait l’équilibre parfait entre le volume de ses seins et celui de sa croupe et la pâtissière aimait qu’il la suive des yeux. Il s’appelait Albert, était divorcé, occupait un poste haut placé dans la fonction publique territoriale, et Cynthia, quand elle connaissait un moment de calme, avait pris l’habitude de boire un café avec lui tout en mangeant un croissant, peu concernée par sa ligne, car elle considérait qu’une bonne pâtissière ne doit pas être maigre, estimant que « ça fait du tort aux produits maison ». Ils avaient longuement évoqué leurs vies respectives, elle lui demandait parfois conseil pour leur affaire, bref une intimité s’était nouée entre la commerçante et le client sous l’œil bienveillant du commerçant, qui ne voyait ...

... guère un rival en « monsieur Albert », trop âgé pour l’être, même s’il n’avait pas dépassé la cinquantaine.

Ce fut lors d’un de ces fréquents échanges à table que Cynthia livra un peu de l’intimité de son couple à son commensal. Celui-ci venait d’avouer que la solitude sexuelle lui pesait un peu depuis son divorce quand son interlocutrice enchaîna avec la situation de son propre couple, « tombé dans la routine ». Albert s’en étonna. Une aussi jolie femme ne pouvait pas rendre son mari indifférent.

— C’est pas tout à fait ça, répondit-elle, mais c’est que, voilà, on ne prend du plaisir que dans une situation un peu, euh, particulière.
— Comment ça, particulière ?
— Ben, euh, je vais peut-être vous choquer, mais on ne prend du plaisir quand on est, hem, regardés…
— Regardés ?
— Oui, enfin, vous me comprenez(baissant la voix), quand on nous regarde faire l’amour à la plage, enfin un peu derrière, quoi…
— Ah. Vous êtes donc exhibitionnistes, c’est ça ?
— Je crois que oui, c’est ça.
— C’est un peu dangereux, mais bon, si ça vous plaît. En tout cas, ça ne me choque pas si vous êtes d’accord tous les deux.
— Nous sommes d’accord. L’embêtant, c’est qu’il ne fait plus beau dehors.
— Je vois. Vous ne pouvez plus vous exhiber.

Alors, Cynthia se lança. Elle en avait parlé avec Jérémie depuis plusieurs jours. Puisqu’il n’était plus possible de faire l’amour en plein air, et donc d’être vus, sauf à prendre un rhume de fesses, il leur fallait un témoin pour leurs ébats à ...