Nesty et Paloma - Histoires de Sexe

Nesty et Paloma

... pas il y a un an. Comme tant d’autres mots et tant d’autres choses. Pourtant, si aujourd’hui elle parlait comme une dame de la haute société sans même s’en rendre compte, elle pensait toujours comme l’ancienne Paloma. La femme qui restait lovée dans son cœur.

Paloma regarda le bellâtre et sourit.

— Dites-moi, Julien, n’auriez-vous pas cocufié Ernest il y a quelques années ?

L’autre avait souri. Déjà pas peu fier de sa réponse.

— Oh ! Certes, certes. C’est vrai, Paloma. Mais c’est si vieux maintenant. Encore que, bien que vous ne soyez pas sa femme, je renouvellerais bien cette petite expérience.

Comme il était conscient de sa séduction, ce connard prétentieux. Comme il était fier de tendre son bassin vers elle pour qu’elle remarque qu’il bandait pour elle.

— Vous bandez pour moi, Julien. C’est d’une indécence rare.
— Mais ça vous excite, chère Paloma. Me trompé-je ? Et demandez à Cunégonde si elle regrette d’avoir cocufié un mari si peu enclin à la satisfaire… pour m’avoir comme amant !

Me trompé-je… ? Pauvre connard ! Pauvre petit prétentiard.

— Apparemment, cette chère Cunégonde était un tantinet planche à pain. C’est le terme, je crois. Mais vous devez le savoir, non ? Ou vous-même vous contentez de peu ? Certes, certes, Julien, cette démonstration que vous me faites m’excite beaucoup…

Tu peux sourire, abruti imbu de toi-même. Tu peux te tortiller, pauvre tâche !

— … Et croyez bien que je ne manquerai pas de le dire à Ernest quand cette ...

... nuit il me prendra comme un soudard. Je sais que mon Ernest en sera lui aussi très excité. J’épouse bientôt Ernest et ce sera annoncé ce soir. Mais vous, Julien… vous ne me baiserez jamais !

Puis, Paloma avait bougé, laissant l’autre sur place.

Paloma savait que tout le monde la regardait. Pas ses potes, non, tous les autres. Si elle ne pouvait rien faire pour sa taille, elle l’assumait aujourd’hui totalement. Et même, elle en jouait pour clore quelques becs. Elle ne pratiquait plus que l’aïkido et son corps s’était affiné. Elle était plus mince et ses seins paraissaient plus imposants encore. Aujourd’hui, Paloma se savait belle et désirable. C’était son Nesty qui lui avait fait prendre conscience que son physique était exceptionnel. Exceptionnel et terriblement excitant. Elle aimait beaucoup cette sensation.

Elle avait menti à Ernest ce fameux soir où il avait pleuré. Elle lui avait dit qu’elle était amoureuse. Un demi-mensonge cependant. À cette époque, elle était encore perdue. Maintenant, elle savait. Elle n’était pas amoureuse. Elle aimait ce type. Elle aimait Ernest. Pour l’homme bon et doux qu’il était. Pour sa patience et son éducation. Pour tout ce qu’il avait fait pour elle. Elle aimait Ernest et était folle amoureuse de son Nesty. Quand Rocky la prenait, elle jouissait d’être regardée par Nesty. Paloma savait que son futur mari, s’il était excité de la voir se faire baiser par Rocky ou par Valda, était pourtant malheureux. Elle lui parlerait le soir même. Ni ...