Le couloir
Datte: 05/07/2019,
Catégories:
fh,
amour,
jalousie,
init,
Auteur: Ovidia, Source: Revebebe
Ils parcoururent le couloir ensemble, en silence. Tellement discrets que les lumières automatiques ne s’allumèrent pas. Sa main dans la sienne, il commença à lui masser la paume, tout doucement pour réchauffer la peau froide. Peu à peu elle retrouva sa température normale, et il se tourna vers elle pour lui sourire. Elle, un peu timide, ses joues avaient rosi, et ses yeux brillaient de façon étrange. Il eut envie de l’embrasser. Il le fit ; il l’attira contre lui, et comme elle n’opposait aucune résistance, il souleva son menton de la main droite pour amener sa bouche jusqu’à la sienne. Ce qu’il en rêvait, depuis des semaines, de ce contact ! Enfin, il les touchait ces lèvres qui, dans son imagination, avaient déjà parcouru tout son corps… Son corps, justement, qui réagissait. Il s’écarta aussitôt, craignant de l’effrayer. Elle ouvrit les yeux, un peu surprise, ne comprenant pas pourquoi il l’avait repoussée ainsi. Elle était adorable, ainsi perdue. Cela le fit rire en pensée, un coin de sa bouche le trahit, elle rougit davantage.
— Quoi ? demanda-t-elle. Qu’y a-t-il ?
— Rien.
Et il fondit à nouveau sur sa bouche avec un sourire carnassier, tachant de se contrôler, cette fois-ci. Il n’y avait personne autour d’eux, rien que le couloir désert. Il la fit reculer contre le mur, elle ne pouvait plus lui échapper. Elle résistait un peu, hésitait encore, peut-être qu’elle pensait à l’autre. Mais il le lui ferait oublier. Sa bouche quitta ses lèvres, dérivèrent dans son cou. ...
... Elle voulut réprimer un frisson, mais il l’avait senti.
— Laisse-toi aller, lui chuchota-t-il à l’oreille.
Sa poitrine contre la sienne se soulevait avec irrégularité, trahissant son trouble, son désir peut-être. Il eut envie de lui faire sentir le sien, de la faire rougir encore plus, mais il se contint. Il ne fallait pas qu’elle s’enfuie, et elle en était capable. Il la connaissait bien. Mais peu à peu, sa résistance s’amoindrissait, il la sentait prendre plus d’assurance. Elle avait passé ses bras autour de sa nuque comme pour l’empêcher de partir, et lui, il posa ses mains sur sa taille frêle, l’amenant tout contre lui, enfin.
Elle ne pouvait pas ne pas comprendre, à présent.
— Viens avec moi, murmura-t-il. Viens…
Ses doigts se faufilèrent sous son pull et exercèrent une légère pression pour la serrer davantage. Leur respiration devenait erratique. Il fit remonter l’une de ses mains sous ses vêtements, son corps entier fut parcouru de frissons.
— Ne fais pas ça, murmura-t-elle en enfouissant sa tête dans son torse pour ne pas le regarder.
Elle n’en pensait pas un mot, ne faisait rien pour se détacher de lui, rien pour atténuer la pression qu’il exerçait toujours au niveau de son bassin. Il ne pouvait plus voir son visage mais il l’imaginait, les yeux fermés, pensant à ce qui n’allait pas manquer de se produire.
— On ne se connaît pas assez… dit-elle.
Ils ne s’étaient jamais retrouvés seuls avant. Mais lui avait eu envie d’elle dès le début, même ...