1. Les aventures de Mangouste - Lundi linceuls à Venise 2/2


    Datte: 29/10/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    ... cherche le signore Pecoraro. Sidonio Pecoraro, pour être précise. Ne joue pas au malin en nous sortant que tu ne le connais pas, ou qu’il n’est pas là, ou je ne sais quoi. Tout ça m’épuise, je suis un peu blasée là. Il habite ici. J’espère que tu vas être coopératif mon gros, et nous dire où il est. Sinon, je mets ton établissement à sac, à un point que même ton assureur fera faillite après ça.
    
    - Au 1er étage, appartement de gauche sur le palier.
    
    - Merci mon gros. Tu es un bon gars finalement, lui dit Mangouste en lui tapotant la joue. Nos verres là, c’était ta tournée. De toute façon, ta bière est infâme !
    
    Elle dit à Valentina en montant les escaliers :
    
    - Dieu inventa l’homme au 6ième jour, puis la femme, puis il y eut toute cette connerie autour du paradis originel, du fruit défendu et tout le tintouin, puis pour s’excuser auprès des femmes, il inventa aussitôt le chocolat et les vibromasseurs. Une tablette de chocolat, au moins, ça procure 19 centimètres de plaisir (contrairement à certains …).
    
    Sidonio Pecoraro fut surpris de voir les deux jeunes femmes :
    
    - La dernière fois que je t’ai vue Valentina, tu avais quatre ans … Tu as un peu changé, mais je reconnais tes jolies yeux et ton sourire.
    
    - Mon père vous a écrit, mais à Paris, où il croyait que vous étiez encore. La lettre a-t-elle suivi ?
    
    - Non, je n’ai rien reçu.
    
    - Il m’a dit que vous aviez un parchemin qui l’intéressait. Un souvenir de famille.
    
    - Ah ça ! Oui, je l’ai acheté dans une ...
    ... vente aux enchères en France, l’année dernière. Un cylindre en plomb, fermé et soudé avec un sceau aux armes de votre famille. Je ne l’ai pas ouvert. Il aurait fallu briser le sceau et attaquer la soudure. J’ai préféré prévenir ton père.
    
    Après avoir quitté Sidonio et retraversé la salle de bar, où personne ne moufta, Chloé et Valentina regagnèrent l’hôtel Saint Régis pour ouvrir l’étui. A l’aide d’un coupe-papier Chloé découpa l’extrémité de la gaine de plomb. Elles en extirpèrent un vélin jauni, roulé. Le texte, assez ancien, s’il fallait en juger par l’encre passée, était rédigé en latin :
    
    - Du latin, dit Valentina.
    
    - Je lis le latin, laisse-moi regarder.
    
    Chloé parcourut des yeux le parchemin :
    
    - Bon, en gros, ça dit qu’au début du XVIIIe siècle, quand le comte Alessandro Di Tomaso … Comte ?
    
    - Oui, je suis la descendante d’une des plus riches familles vénitiennes.
    
    - Madame la Comtesse, fit Chloé en faisant une courbette.
    
    - Tu es bête, je ne suis pas Comtesse. Au fil des décennies, la fortune de ma famille fut dilapidée. Nos titres perdus. Mon arrière-grand-père a émigré aux Etats-Unis !
    
    - Bon, je continue. Le comte Alessandro, donc mourut et ses trois fils se sont entre-tués pour s’approprier le trésor des Di Tomaso. Le survivant Fabio, fut toute sa vie assailli par les remords. Peu avant sa mort, il décida que le trésor des Di Tomaso était maudit et le dissimula dans une cachette connue de lui seul. Le lieu secret est consigné dans son testament. ...
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