Rupture(s) - Histoires de Sexe

Rupture(s)

... sud.
— On va trouver.
— C’est pas pareil, hein ? me demande-t-elle.
— Quoi donc ?
— Passer de la relationsurpris en douce cachés-infidèles à celle d’avecmémère cherche un appartement ?
—Pépère cherche aussi, je te signale.
— C’est moins excitant, j’imagine.
— Je pourrai te poser la même question.
— Mouais… mais t’as l’air si sûr de toi que j’ai aucune raison de trouver ça moins excitant,moi

Je l’enroule dans mes bras et la plaque doucement contre le mur de la ruelle.

— T’es conne.ET bonne. Et vivre avec toi m’enflamme les hormones.
— Merde, tu te reconvertis dans le rap ? T’as leflow en tout cas.

Et là, Eureka. Dans ma tête. Le flot.

— Quoi ? me demande-t-elle en voyant que j’ai percuté un truc.
— Tu viens de me donner une idée.

***

Un autre de mes amis avait dû être mis à contribution mais ça ne lui avait coûté que quelques coups de fil. Et moi ça m’avait coûté quelques cours du soir après le boulot pour passer un des rares permis que je n’avais pas.

Et là, Audrey descend de la voiture puis quelques marches jusqu’au premier ponton d’amarrage.

— C’est le deuxième, juste là, lui dis-je encore mystérieusement.
— Quoi, le deuxième ?
— Bateau, morue.
— Oui, il est beau, et alors ?
— Tu veux le visiter ?
— Carrément ! On va faire un tour ?
— Pas tout à fait, mais après si tu veux.
— Alors qu’est-ce qu’on fait là, beau gosse ?
— On visite.
— Ça, j’ai compris, répond-elle.
— Nan, on visite là où on va habiter tout l’hiver.

Le sourire ...

... qui éclaire son visage est juste délicieux à contempler.

— T’es sérieux ?
— Ouaip.
— Mais il est immense !
— Non, apparemment, mais je n’y connais pas grand-chose en bateau. Allez, viens, on va voir.
— Mais c’est quoi le plan ?
— On loue le bateau, toute l’année sauf de juin à septembre inclus. On est à 20 min de nos boulots, le loyer est dérisoire contre un peu d’entretien et de gardiennage et moi, perso, je trouve ça fun.
— Mais c’est carrément top tu veux dire ! crie-t-elle en montant sur la petite passerelle.

Elle se retourne et me demande, pragmatique comme toujours :

— Et de juin à septembre, on vit où ?
— Absolument où on veut, ma belle.

***

— Waaaaaaaaaaaaaaaa !!! s’est-elle exclamée, et encore j’enlève quelques « a », en visitant les deux cabines et le carré. C’est génial, on peut même inviter des amis !
— Le délire te plaît ?
— Si ça me plaît ? J’adore !
— Ça nécessite quelques petites adaptations, mais je me suis dit que ça pimenterait notre nouvelle vie de couple.
— Mmmh…vie de couple, tu as les mots pour me chauffer toi, dit-elle en s’approchant de moi, féline et moqueuse, dans la deuxième cabine.
— Ce que je veux dire, c’est que c’est une sacrée rupture dans nos vies, un grand changement.
— Je crois que tout me va si je suis près de toi.
— Oulah ! Garçon ? L’addition s’il vous plaît ! réponds-je sur le même ton moqueur.
— T’es bête. Tu as eu une idée géniale et on va s’adapter.
— Tu sais que le fer à repasser sera en 12V ?
— Mon ...