Une relation vénéneuse - Histoires de Sexe

Une relation vénéneuse

... plus le vol est long », se vérifie. Pour autant, ces hommes, je ne les reconnaîtrais pas dans la rue. Qu’ils soient jeunes, vieux, beaux ou laids, seule la vigueur de leur sexe m’intéresse.

J’avoue ne pas me souvenir de Chloé. Il est vrai que je ne suis pas physionomiste, mais, pour ma défense, tu m’as présenté tant de femmes que je ne peux les garder toutes en mémoire.

Elle semble avoir marqué les esprits, tu peux être fier de ta nouvelle recrue. Je ne suis pas surprise de sa prestation, elle bénéficie d’un excellent professeur. Je ne parle pas de ton magistère de droit des affaires à l’Université, mais de tes compétences en chambre. C’est grâce à toi que j’ai découvert les plaisirs collectifs et je t’en remercie encore.

Tu as souligné ma capacité à enchaîner les pénétrations, vaginales ou anales, les jouissances sans fatigue apparente. Ce n’est pas toujours vrai. Quand je fais l’amour avec toi, je me donne autant, sinon plus, que je ne reçois et je ressors épuisée de nos rencontres. En revanche, au Club, je ne fais que recevoir, je n’accompagne pas le désir de l’autre, je me laisse emporter par la succession de sexes qui me pénètrent, mes jouissances sont plus égoïstes, moins dévastatrices qu’avec toi.

Mais revenons à ma soirée. Après deux jours en séminaire d’entreprise, enfermés dans un grand hôtel parisien, le Président avait souhaité clore cette rencontre par un dîner de gala, les conjoints étant invités. Comme je n’en ai plus d’officiel, j’avais à ma ...

... table le Directeur commercial France. Bien que célibataire. Il a arrêté depuis quelques mois de me draguer, il s’est fait une raison, et comme il a beaucoup d’humour, la soirée n’a pas été trop longue.

Je suis arrivée à mon appartement à l’instant où ma fille rentrait. Il me semble t’en avoir déjà parlé : depuis quelques mois, Lola fait régulièrement du baby-sitting chez un jeune couple, dans un immeuble voisin. Habituellement, c’est le père qui la raccompagne, hier soir, c’était son épouse. J’ai rarement vu un couple si mal assorti : lui legeek dans toute sa splendeur, grand, presque maigre, des cheveux en bataille, je l’ai toujours vu habillé d’un jean et d’un sweat noir. Une fois, j’ai eu le malheur de l’interroger sur son métier, un vieux réflexe de responsable RH, j’ai eu droit à un grand discours sur la sécurisation des données personnelles, je ne pouvais plus l’arrêter… En revanche, sa femme est plus agréable, très mignonne, hier soir habillée d’une robe mi-longue qui lui allait à merveille. Elle m’a confirmé être très satisfaite de ma fille. De son côté, Lola est enchantée de gagner de l’argent de poche aussi facilement, d’autant plus que le couple l’appelle au moins une fois par semaine. Sachant qui j’étais, espérant peut-être un contrat, la femme m’a donné sa carte professionnelle de juriste dans un grand Cabinet d’Affaires. Quand elle m’a dit qu’elle avait fait ses études à Paris, je me suis demandé si tu l’avais eue comme étudiante. Sur sa carte, il est indiqué ...